• 14.5 MD d'investissements pour la poursuite de la réalisation de 18 projets dans vingt villes, en plus des six projets nouveaux à Tunis-Ouest, Téboursouk, Sousse, Kalaâ Kébira, Médenine et Tozeur Les changements climatiques se caractérisent en Tunisie par des pluies torrentielles qui peuvent causer des inondations. Ces pluies endommagent l'infrastructure (routes, pistes) et les logements, et menacent la population. La Tunisie a connu, au fil des ans, plusieurs inondations dont, les plus récentes, ont concerné les régions de Gafsa et Tunis. L'Etat a arrêté une stratégie nationale pour en atténuer les effets. Les structures en place comme les bassins de collecte des eaux pluviales font l'objet, de façon périodique, de maintenance et d' entretien avant la saison des grandes pluies. Plusieurs projets sont également prévus dans nombre de régions menacées. Dans l'ensemble, les investissements alloués pour la protection des villes contre les inondations cette année sont de l'ordre de 14.5 MD qui vont permettre de poursuivre la réalisation de 18 projets dans vingt villes en plus des six projets nouveaux à Tunis-Ouest, Téboursouk, Sousse, Kalaâ Kébira, Médenine et Tozeur. L'Etat compte acquérir les terrains pour poursuivre la concrétisation de la stratégie nationale de protection des villes et des groupements d'habitation contre les inondations conformément aux objectifs fixés par le Programme présidentiel d'avenir «Ensemble, relevons les défis» de 2010 à 2014. Pompage de l'eau dans les lacs Les oueds et les cours d'eau traversant les régions bénéficient d'un curage pour faciliter l'évacuation des eaux pluviales. Les crues sont souvent la source principale des inondations. Dans la région de Tunis, par exemple, l'Office de l'assainissement en appui au ministère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire a effectué plusieurs travaux dont le pompage de l'eau dans les lacs de Séjoumi et de Ariana" class="city">l'Ariana pour réduire le niveau de l'eau et éviter ainsi les inondations en cas d'averses. Il s'est avéré que certaines personnes n'hésitent pas à bâtir des logements de façon anarchique près des oueds et cours d'eau et dans des zones basses. Elles sont les premières victimes des inondations avec en plus des dégâts matériels et parfois humains. La Tunisie a opté pour les actions préventives en effectuant les travaux pour la protection des villes. Les actions correctives ne sont également pas négligées dans la mesure où on essaye de sensibiliser les propriétaires des logements dans certaines zones de changer d'emplacement pour être en sécurité. Des canaux à ciel ouvert près des routes Les routes bénéficient également d'une attention particulière pour éviter qu'elles ne soient submergées par l'eau en cas de pluies. Des canaux à ciel ouvert sont ainsi aménagés des deux bas-côtés de la route pour évacuer les eaux pluviales qui, malgré les efforts déployés, sont parfois à l'origine de la fermeture d'un passage. Les barrages qui constituent les principales structures de mobilisation des ressources hydriques peuvent être source de danger surtout quand leur niveau maximal est dépassé. D'où l'importance des projets d'interconnexion entre les barrages pour réguler le niveau de l'eau dans chaque barrage dans tout le pays. Il n'est pas question d'ouvrir les vannes sur une ville afin d'abaisser le niveau de l'eau d'un barrage. Les travaux engagés cette année consistent notamment à transférer les eaux des barrages Ezzargua, El Kébir et El Moula et le transfert des eaux du barrage Ezzaïetine au bassin de Séjnane. Le canal de Sidi El Barraq sera redoublé, alors que la dimension du canal de Séjnane-Joumine-Madjerda sera triplée. Au programme également, les travaux de transfert des eaux des barrages El Harka, El Kamkoum et Attine. Un autre projet non moins important consiste à connecter le barrage Sidi Saâd à celui d'El Houareb. Une étude sera élaborée au sujet de la connexion des eaux du Nord au dispositif hydrique du Centre et de transférer l'excédent à cette région. Les études concernent, par ailleurs, l'aménagement du lac Séjoumi et ceux de Sidi Khélifa et de Dimass dans le gouvernorat de Mahdia, ainsi que le lac de Sousse. Atlas numériques Des Atlas numériques seront élaborés, pour les gouvernorats de Kairouan, Kasserine, Gabès, Gafsa, Tunis, Ariana, Ben Arous et La Manouba, pour disposer de données fiables entre autres sur les zones basses (menacées par les inondations), le couvert végétal, les zones agricoles…On va commencer également à réaliser les Atlas des gouvernorats de Béja et Nabeul. D'autre part, la première phase du programme de plans d'aménagement relatif aux groupements d'habitation relevant des conseils régionaux sera élaborée. Cette première phase concernera l'élaboration de 30 plans d'aménagement et l'actualisation de 19 autres, en plus de la numérisation de 35 plans. Aussi, 45 autres groupements ruraux feront l'objet de plans d'aménagement. L'inventaire topographique touchera, quant à lui, pas moins de 80 groupements d'habitation. Sur un autre plan, les travaux intéresseront les plans d'orientation d'aménagement des groupements urbains à Béja et Nabeul, tout en continuant l'élaboration d'un plan similaire à Tabarka. Une étude sera réservée aux bassins du Nord. Les services compétents utilisent aussi les photos «vue du ciel», ainsi que les cartes géographiques des villes.