La première journée du Bac s'est déroulée avant-hier dans de bonnes conditions grâce à la coordination des efforts des diverses parties (armée, forces de sécurité, administration...). Elle a été consacrée à l'épreuve de philosophie pour toutes les sections. L'épreuve de philosophie identique pour toutes les sections scientifiques (éco-gestion, maths, sc-exp, sc-tech et sc-informatiques) était composée de deux parties : la première (10 points) a comporté 3 sujets. L'un sur «Les différences culturelles et la bonne méthode bénéfique d'exploitation», l'autre sur «Les objectifs de la modélisation : pour le savoir et la connaissance ou pour la maîtrise ?» et un texte sur «la vie en société, la nécessité de se plier à ses lois qui doivent émaner nécessairement de la logique de l'esprit et de la raison pour sauvegarder et garantir la liberté et le bien-être de l'individu qui doit aussi respecter les décisions et les lois émanant de la haute autorité à laquelle il est soumis». La seconde partie (10 points) a comporté deux questions au choix, la première portant sur «Les portées bonheur» et la seconde sur «La conscience du moi et le rejet de l'autre». Les 3 candidats Nidhal Essid, Ahmed Yahia et Hamza Bou Issa, relevant de la section informatique et du lycée Ahmed-Noureddine de Sousse, nous ont déclaré que l'épreuve de philo n'est pas difficile, mais accessible et abordable. Le second sujet sur la modélisation demande un certain effort de concentration et une réflexion approfondie. Les mêmes constatations ont été formulées par ces candidats quant à l'analyse et la compréhension du texte. Quant aux deux questions au choix de la seconde partie, elles sont faciles à traiter et ont été étudiées au cours de l'année. Oumayma Mahjoub (section sciences-expérimentales du lycée Ahmed-Noureddine) nous a indiqué que le second sujet sur la modélisation est plus ou moins accessible et nécessite une grande attention. «Le texte est abordable, mais doit être traité avec une bonne concentration. Quant à la seconde partie, elle doit être traitée avec soin et l'évocation d'une thèse et d'une antithèse». L'épreuve de philo pour la section lettres a comporté 3 sujets au choix. Le premier a porté sur «La vie en société et la question de l'identification humaine», le deuxième sur «La relation de l'art et de la réalité et la question du rôle de l'art qui ne consiste pas seulement à exposer et à évoquer la réalité, mais surtout à se moquer d'elle». Le troisième sujet est un texte portant sur «Les questions de la souveraineté et de la citoyenneté, ainsi que sur la nécessité pour chaque gouvernement de consentir des sacrifices d'une part importante de liberté et de souveraineté tout en admettant que la liberté est la perfection de la société civile qui doit nous protéger contre la tyrannie et la dictature politique». Malek Bouzgarrou (section lettres, du lycée Tahar-Sfar de Sousse) nous a révélé qu'il a traité le premier sujet, malgré sa complexité, car il a été étudié en classe au cours de l'année. «Pour traiter la question que j'ai choisie, je me suis basé sur des argumentations et des citations justificatives de grands philosophes, tels que Gandhi... J'avoue que ce sujet est abordable». Ala Moalla (section lettres, du lycée Tahar-Sfar de Sousse) nous a indiqué qu'il a traité le texte expliquant que la liberté évoquée par l'auteur est une forme de perfection de la société impossible à concrétiser. «Je conçois, a-t-il poursuivi, que la liberté et la souveraineté sont complémentaires et que l'une ne peut exclure l'autre. En général, le texte nécessite une réflexion approfondie». Ainsi, les avis des candidats varient selon leurs capacités à traiter tel ou tel sujet. Mais ce qui est sûr, c'est que l'épreuve de philo est abordable et accessible pour toutes les sections.