M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a présidé samedi, dans le gouvernorat de Tataouine, une séance de travail au cours de laquelle il s'est intéressé à l'avancement de la réalisation des projets agricoles présidentiels annoncés lors du Conseil régional tenu le 14 octobre 2009 et inscrits au programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis». Ces projets dont le coût s'élève à 54 millions de dinars ont accaparé 32% de l'ensemble des décisions annoncées par le Chef de l'Etat à l'occasion dudit conseil. Le ministre a recommandé de respecter les délais de réalisation de ces projets dont les plus importants concernent la plantation de 300 hectares de forêts par an, la conservation de l'eau et du sol, l'entretien des aires protégées, la promotion de l'agriculture biologique et de la recherche scientifique afin de protéger les variétés locales de plantes. Le ministre a donné le coup d'envoi de l'atelier annuel de présentation des résultats de la convention de recherche et de développement conclue entre le commissariat régional au développement agricole (Crda) et l'Institut des zones arides, dans le cadre du projet de développement agricole et pastoral et l'encouragement des initiatives locales. Dans la délégation de Ghomrassen, plus précisément à El Garthab, le ministre a visité l'aire regroupant toutes les variétés de figues et une autre consacrée aux olives locales et mise en place par l'Institut des zones arides dans le cadre de ses recherches scientifiques. Il a egalement pris connaissance des composantes de la ferme pilote réservée à l'agriculture biologique (arboriculture, plantes médicinales et aromatiques, produits maraîchers) s'étalant sur 10 hectares. Les parties exploitantes et intervenantes dans cette ferme, à savoir le commissariat régional au développement agricole, l'Institut des zones arides, l'Agence de vulgarisation et de la formation agricole, le consortium de développement Ibn Arafa et le Centre technique de l'agriculture biologique ont signé à cette occasion un accord de coopération. Promotion des techniques biologiques M. Mansour a visité ensuite des fermes familiales dans la localité d'El Farch qui couvrent environ 70hectares plantés de légumes et d'oliviers que les propriétaires envisagent d'exploiter selon la technique biologique. Il s'est enquis, à cette occasion, du projet de protection des semences locales. Le ministre s'est rendu ensuite à la réserve naturelle de Oued Dakkouk (délégation de Tataouine-Sud), où il a visité un musée écologique abritant des types d'animaux sahariens embaumés et des plantes locales. Il a pris connaissance des composantes du plus grand parc national saharien créé en 2007, qui couvre 287 mille hectares et compte 19 gazelles. Des travaux ont permis également de clôturer 2.500 hectares de la superficie du parc grâce à un investissement de 90 mille dinars, outre la construction de deux tours d'observation moyennant une enveloppe de 100 mille dinars. Au terme de sa visite à Tataouine, le ministre a inspecté les dépôts de stockage des fourrages à Bir 50 de la délégation de Remada, projet réalisé par le groupement de développement agricole «Al Intilaka», à Maztouria, moyennant un investissement de 126 mille dinars. Ces dépôts permettent le stockage de près de 3 mille bottes de foin. Il y a lieu de rappeler que la consommation du cheptel en fourrage à Tataouine a augmenté pour passer à 22 mille tonnes d'orge fourrager et 18 mille tonnes de son durant les dix derniers mois de l'année en cours. A noter que le gouvernorat de Tataouine fournit 5% de la production des viandes rouges en Tunisie. Le ministre s'est enquis des échantillons d'articles d'artisanat produits par le groupement «Al Intilaka».