L'actuel patron des Bleus est, après Aimé Jacquet, le sélectionneur de l'équipe de France le plus vilipendé. Les relations entre la presse française et Didier Deschamps ne sont pas au beau fixe, bien que les Bleus soient qualifiés aux huitièmes de finale. Ils affronteront pour l'occasion les Argentins, dans ce qui s'apparente déjà à une finale avant la lettre. La qualification au second tour du Mondial russe n'a pas suffi pour rendre les relations entre Didier Deschamps et la presse de son pays plus amicales. Dans son édition électronique de mardi dernier, Le Figaro est revenu sur les relations tendues entre Deschamps et la presse française. Dans un article titré : « Deschamps est remonté contre certains médias français », Le Figaro a révélé que le sélectionneur français est agacé, voire remonté contre la presse française pour avoir révélé depuis dimanche soir son onze de départ qu'il a aligné contre le Danemark. Un match qui, rappelons-le, s'est soldé par un nul vierge et où on n'a pas vu grand-chose de la part des deux protagonistes qui avaient déjà assuré leurs qualifications dès les deux premiers matches. Des Bleus « pâles et sans idées »... Outre les reproches qu'on lui a souvent faites à cause de son refus de convoquer Karim Benzema en sélection et même s'il a fini par retenir Hatem Ben Arfa au Mondial de Russie, l'étiquette de « raciste » lui colle toujours à la peau. Une chose est sûre, Didier Deschamps a un sérieux problème avec Karim Benzema et à un degré moindre Hatem Ben Arfa, deux joueurs français d'origine maghrébine. Car même à l'Olympique de Marseille, Ben Arfa n'était pas la priorité de Deschamps. Et pour revenir à la prestation de l'équipe de France lors du premier tour du Mondial russe, les Bleus ont été qualifiés de «pâles et sans idées» par Le Figaro, après son dernier match contre le Danemark, qualifié de « terne » par le quotidien français. Il faut dire que nos confrères n'ont pas vraiment tort. Les Bleus n'ont pas convaincu même s'ils ont vaincu lors de leurs deux premières sorties, particulièrement le match d'ouverture face à l'Australie gagné dans la difficulté (2-1). Les rapports tendus entre Didier Deschamps et la presse française nous rappellent étrangement celles qu'entretenait de son temps Aimé Jacquet avec les médias. Souvenons de la célèbre phrase prononcée par Aimé Jacquet lors de la conférence de presse, tenue après le sacre au Mondial de 1998 : «Je ne pardonnerai jamais», a-t-il répondu à ses détracteurs le soir de la victoire. Sauf que pour avoir remporté la Coupe du monde en 1998, Aimé Jacquet pouvait compter sur un véritable « dream team », composé entre autres de Laurent Blanc, Bixente Lizarazu, Thierry Henry, Lilian Thuram et Marcel Desailly, sans oublier l'inégalable Zinédine Zidane. Didier Deschamps a, lui, sous la main une équipe jeune. Il s'est qualifié, certes, aux huitièmes de finale, mais il ne fait pas pour autant l'unanimité autour de lui. Et ses relations avec la presse française ne s'arrangent pas vraiment. Rien que mercredi soir, on lui a reproché d'être « trop directif » aux entraînements sur le plateau du «Le Mag de la Coupe du monde» sur la première chaîne, TF1. Rien que cela ! C'est dire que même si les résultats suivent, les médias français lui cherchent la petite bête, à même de critiquer sa manière de diriger les entraînements.