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Les quatre vérités...
Le mondial est terminé pour l'équipe de Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 07 - 2018

La seconde victoire au Mondial, 40 ans après, peut-elle escamoter l'énorme déception pour la sélection ? On croit que le fait de détourner le regard de cette déception et le fait de vouloir «exagérer» une victoire devant une sélection aussi faible que le Panama ne servent à rien. C'est au contraire, quelque chose qui prouve que la sélection a raté complètement son mondial.
Par rapport à ce qu'on a dit après les matches amicaux, par rapport aux moyens mis, et aux promesses, ce bilan est très maigre. Nous ne parlons pas que de résultats, mais aussi de prestation et d'attitude. Nos joueurs étaient amorphes, fragiles, «petits» et sans personnalité malgré qu'ils ont, quelquefois, essayé et avancé. Mais, c'était très loin de ce qu'on attendait, et c'était (le plus important) très peu par rapport au niveau des adversaires et au standard du Mondial. Les quatre vérités de cette équipe de Tunisie.
Maâloul, mission ratée...
Nabil Maâloul est une personne chanceuse qui était un bon et charismatique joueur, mais sa carrière d'entraîneur est vraiment atypique. Il débarque en sélection en 2002 grâce au relationnel et profite de son savoir-communiquer comme consultant pour faire le va-et-vient en sélection comme adjoint, et pour entraîner l'EST, le Koweït et finalement la sélection qu'il a quittée par la petite porte en 2013.
Ce Mondial est un vrai ratage à tous les niveaux pour ce monsieur qui a créé le vide autour de lui (adjoints effacés et passifs). Il doit assumer, honnêtement, son échec. Il a mal géré le match de l'Angleterre et celui de la Belgique (même passivité et mêmes erreurs dans l'organisation défensive), il a mal choisi ses joueurs (les vestiaires ne sont plus si unis après le rappel de maints expatriés après la qualification), il a mis la barre haut avant de se contredire, en parlant des quarts de finale. Quand on voit comment Pizzi, Renard, Queiroz ont fait pour sortir la tête haute, plus ou moins, et comment ils avaient essayé, tout comme Aliou Cissé, Roher ou Tae-Young, de jouer, de créer des occasions et de défendre les chances de leurs sélections jusqu'au bout, on comprend tout. Ce sont des sélectionneurs avertis et sobres, contrairement à Maâloul qui a compté sur la chance, un allié qui l'a laissé tomber cette fois. Maâloul n'a aucune excuse. Il doit s'en aller.
Mental fragile
L'un des plus grands mensonges qu'on est en train de raconter depuis des années est que les footballeurs tunisiens sont ambitieux, et qu'ils peuvent arriver au top niveau s'ils sont bien encadrés. A quelques exceptions près, ce n'est pas valide. Ce Mondial a montré pour la énième fois que le footballeur tunisien n'a pas changé d'attitude mentale défaitiste à chaque Mondial. Et c'est d'ailleurs ce qui explique qu'on a bien joué en amical contre l'Espagne (et pas le Portugal où nous étions dominés). Au moment où les choses devenaient sérieuses, joueurs, sélectionneur, public et même médias ont cédé à l'excitation, à une sorte de peur inexpliquée et à une fragilité dévastatrice. Plus de 10 minutes contre les Anglais et on s'est réveillé sur l'amère réalité. On jouait résigné, sans cœur, sans volonté de changer et de réagir. La tête ne répondait pas. Ce fut comme en 2006 contre l'Ukraine, surtout en 2002 ou en 1998 contre la Colombie. Quand il s'agit de monter au palier supérieur, et de soigner les détails pour le faire, on craque. C'est une culture pas seulement en sport.
Joueurs surestimés...
Youssef M'sakni n'est pas un Ronaldo ou un Iniesta ou un Messi pour imputer la faiblesse de la sélection à son absence. Sa présence n'aurait pas changé grand-chose, le problème est beaucoup plus compliqué que cela. On parle d'un groupe de joueurs locaux, ou expatriés anciens ou nouveaux, qui a été surestimé. C'est un jeu bien orchestré par Nabil Maâloul qui s'est caché derrière ce gros mensonge pour «endormir» le public. Dans ce Mondial, Hassen (une énorme prestation qui nous a surpris), Ben Mustapha, Khazri, F. Ben Youssef (malgré ses limites techniques) ont émergé du lot sans être exceptionnels. Pour le reste, et même pour des joueurs confirmés comme Sassi, Skhiri, Maâloul ou Badri, ils ne pouvaient pas faire plus. Accablés, fatigués et surtout confrontés à une adversité impitoyable, ils avaient calé. Ce qu'ils ont produit, c'est tout ce qu'ils peuvent donner. Peut-être avec des plans de jeu plus intelligents, plus de chance, ils auraient mieux donné. Mais franchement, ils n'avaient pas l'aisance des Anglais ni des Belges. Et n'avaient pas le cœur pour compenser ce déficit comme l'ont fait les Iraniens, les Sénégalais ou les Marocains. Nous n'avons pas de grands joueurs.
Cumul d'échecs !
Comparer la victoire pénible, inodore et incolore face au Panama à celle contre la Mexique en 1978 est «malhonnête». Ça n'a rien à voir, et on s'arrête là. Le Mondial 78 restera, 40 ans après, le seul repère brillant et la seule satisfaction. Les mondiaux de 1998, 2002, 2006 et de 2018 ont été tous ratés pour diverses raisons. On a un cumul d'échecs et des contre-performances inquiétantes qui cachent des lacunes du système qui gère le football en Tunisie. Formation, compétition, arbitrage, médias, évaluation, financement, infrastructure, ce sont les mêmes dossiers qui reviennent chaque fois que l'on rate un Mondial. Et on sait tous qu'aucun de ces dossiers ne sera traité. Le changement, tout le monde en a peur, parce que derrière, on y perd beaucoup d'intérêts.


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