Considérés comme une source de prolifération des moustiques et des rongeurs, les déchets ménagers sont brûlés à l'air libre par des habitants pour s'en débarrasser. Une pratique interdite par la loi; toutefois, son usage est courant dans les parages périphériques des villes. De par leur rôle crucial dans la préservation de l'environnement et l'assurance d'une meilleure qualité de vie pour les habitants, les municipalités sont appelées à veiller à la propreté des villes, en appliquant les lois en vigueur. Cela implique davantage de rigueur envers les contrevenants qui ne respectent pas la loi et plus particulièrement à l'issue du scrutin qui a eu lieu le 6 mai dernier, les conseils municipaux ont supplanté les délégations spéciales, désormais, dissoutes. Tout est donc supposé rentrer dans l'ordre, pour que les municipalités entament leurs missions et lancent des campagnes d'envergure. Pourtant, on continue à observer les mêmes pratiques : ordures jetées à tout-va sur les trottoirs, des espaces verts non entretenus, des plages jonchées de bouteilles en plastique, etc. En tout état de cause, et même si des changements ont été perçus dans un certain nombre de municipalités, le tableau brossé n'est pas reluisant. Parmi les principales priorités des élus municipaux, devrait figurer la lutte contre l'incinération à l'air libre des déchets ménagers. Une pratique extrêmement néfaste pour l'environnement et pour la santé. Mais les municipalités restent toujours de marbre, face à ce phénomène récurrent. Des fumées nocives Des flammes qui dévorent des amas de matériaux, dégageant une fumée grise épaisse et envahissante : un paysage répugnant qui se répète chaque jour. C'est dans des espaces délaissés et non aménagés qui jouxtent des cités ou des quartiers peuplés que certains habitants et riverains choisissent d'incinérer les ordures ménagères, au lieu de les jeter dans les poubelles. Même si cette pratique est strictement interdite par la loi, les citoyens semblent ne pas en avoir cure. Le contrevenant est passible d'une amende de mille dinars et peut risquer l'emprisonnement. Mais il paraît que cette sanction n'arrive pas à dissuader ces « pyromanes » d'enfreindre la loi. Considérés comme une source de prolifération des moustiques et des rongeurs, sont brûlés par les habitants pour s'en débarrasser ces déchets ménagers. En dépit de la mise en garde des spécialistes de la santé et de l'environnement contre les méfaits de cette pratique et son impact sur l'environnement et sur la santé, les municipalités, ainsi que les citoyens ne cherchent pas, semble-t-il, à mettre un terme à cet usage, déjà ancré chez un bon nombre d'habitants des quartiers périphériques. En effet, les déchets ménagers contiennent des quantités importantes de matière plastique qui se trouve, essentiellement, dans les emballages alimentaires, des sachets, des jouets, etc. Leur combustion entraîne l'émission de gaz hautement toxiques, néfastes pour la santé humaine, en raison des dérivés chimiques cancérigènes, qui y sont présents. L'incinération anarchique et répétitive des déchets et des immondices constitue, ainsi, un véritable risque pour la santé humaine et qui peut causer des maladies respiratoires chroniques. Un véritable travail de sensibilisation, mais également de contrôle et de supervision, doit être effectué dans les périphéries des villes. En même temps, les services municipaux doivent remplir convenablement leur rôle d'enlèvement des ordures ménagères, dont l'accumulation, parfois pendant des semaines, finit par exaspérer les citoyens.