En grève depuis vendredi dernier, les agents municipaux de Tunis se sont engagés à reprendre le travail, à la Medina et Bab Bhar, mardi 14 janvier, suite à une entente trouvée entre la fédération des municipalités relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la présidence du gouvernement qui leurs a promis d'accepter leurs revendications. Cependant, les agents municipaux de Tunis n'ont pas honoré leurs engagements. Et pour cause. Selon Naceur Selmi, secrétaire général de la Fédération des municipaux, des inconnus sur des motos ont empêché les agents municipaux de reprendre leur service en les menaçant d'agressions s'ils refusaient de coopérer ! « Nous avons contacté les forces de sécurité, car les agents municipaux refusent désormais de reprendre le travail sans sécurité », a-t-il expliqué. Une réunion aura lieu demain, jeudi 16 janvier, entre la fédération des municipalités, le ministère de l'Intérieur et la Présidence du gouvernement pour fixer une date de reprise du service. Naceur Selmi a également affirmé que les agents municipaux de Tunis ont entamé leur grève sans l'accord l'UGTT, bien que celle-ci « appuie les revendications légitimes des agents, mais refuse ce genre de grève sauvage ». L'incinération n'est pas la solution Afin de faire face à cette grève qui dure depuis une semaine, les citoyens ont commencé à incinérer les déchets. Une technique déconseillée puisqu'elle constitue un danger potentiel pour l'environnement et la santé. En effet, et selon Mohamed Rabhi, directeur du bureau de la sauvegarde du milieu et de la protection de l'environnement au sein du ministère de la Santé, l'incinération des déchets entraîne un phénomène réactionnel qui engendre, à cause de la combustion incomplète des ordures, une prolifération de gaz toxiques, potentiellement cancérigènes, surtout en présence de matière plastique dans les déchets. Laisser les ordures s'accumuler est donc meilleur que de les incinérer, même si ça entraîne l'attraction des rongeurs et des animaux errants qui consistent un danger également. La meilleure solution est donc, selon Mohamed Rabhi, de garder et stocker les ordures à domicile, moyennant un bon conditionnement afin de les stocker sans être confronté aux mauvaises odeurs. Meher Kacem
