Refus de l'initiative de Béji Caïd Essebsi. Ennahdha s'engage à «faire des efforts pour moderniser les lois du CSP pour défendre les droits de la femme et pour l'égalité entre homme et femme, mais toujours dans le respect de la Constitution et les textes clairs du Coran». Ce qui signifie un rejet des propositions du rapport de la Colibe, en termes d'égalité en matière successorale La 21e session du Conseil de la Choura du parti Ennahdha, tenue durant le week-end, s'est déclarée en faveur de la «stabilité du gouvernement» mais assortie d'un remaniement «pour que le pays ne reste pas dans l'expectative et que ce dossier soit classé». Donc, un remaniement qui ne devra plus tarder. Cependant, le Conseil insiste sur le fait que les choses doivent être bien claires : «Ce gouvernement doit s'occuper exclusivement des affaires du pays, du dossier économique et de la lutte contre la corruption». Et de clarifier : «Si ce gouvernement est prêt à s'occuper exclusivement de cette mission, nous sommes pour qu'il reste. S'il ambitionne de se présenter aux élections, nous pensons qu'il vaut mieux séparer ces deux missions pour qu'il n'y ait pas de confusion entre sa responsabilité gouvernementale et son droit à se présenter aux prochaines élections». Youssef Chahed est donc invité à choisir entre le maintien de son gouvernement et d'éventuelles ambitions électorales. S'agissant de la position du parti sur le rapport de la commission Colibe, le Conseil affirme que le parti va «militer pour que la femme ait ses droits dans l'héritage, car en Tunisie elle est toujours lésée en la matière», de sorte que Ennahdha s'engage à «faire des efforts pour moderniser les lois du CSP pour défendre les droits de la femme et pour l'égalité entre homme et femme, mais toujours dans le respect de la Constitution et les textes clairs du Coran». Ce qui signifie un rejet des propositions du rapport de la Colibe.