Les agriculteurs s'attendent à une meilleure qualité et quantité de fruits qui seront produits au cours de la période hivernale, comme les pommes et les oranges. Certains légumes frais exigent également d'importantes quantités d'eau comme les tomates, les pommes de terre, les piments et la laitue. A chaque fois que la pluie tombe, les citoyens se posent la question : quels sont les effets de ces précipitations sur l'économie en général et sur l'agriculture en particulier ? Les agriculteurs s'accordent à dire que les pluies du mois d'août ont leur côté positif et leur côté négatif. Personne ne s'attendait, en fait, à ce que des pluies diluviennes s'abattent sur presque toutes les régions de la Tunisie avec des grêles dans certaines zones. Les avantages de ces pluies concernent essentiellement les arbres fruitiers, y compris les oliviers, qui font face souvent à de longues périodes de sécheresse. Les agriculteurs s'attendent donc à une meilleure qualité et quantité de fruits qui seront produits au cours de la période hivernale comme les pommes et les oranges. Certains légumes frais exigent également d'importantes quantités d'eau comme les tomates, les pommes de terre, les piments et la laitue. D'habitude, ces légumes sont arrosés par le système goutte-à-goutte, ce qui nécessite des dépenses supportées par les agriculteurs qui cultivent des zones irriguées. Avec ces dernières pluies, il est possible d'économiser l'eau des barrages ou des puits pour l'utiliser lors des périodes plus sèches. A condition, cependant, que les superficies semées ne soient pas inondées comme ce fut le cas dans certaines zones. Bien protéger les récoltes Par contre, ces pluies qui sont tombées dans un moment inopportun — changement climatique oblige — ne sont pas les bienvenues pour les dattes dont la récolte est prévue en automne. Les agriculteurs avertis ont pris les dispositions nécessaires pour couvrir les régimes des dattes pour éviter leur moisissure. La Tunisie est réputée au niveau mondial pour sa production abondante et de qualité. Non protégées, les dattes peuvent être endommagées par les pluies. Les superficies céréalières touchées par les pluies en été peuvent subir également des dommages. Les récoltes stockées en plein air et non protégées peuvent, de même, être endommagées par les pluies. Certains agriculteurs ont été pris au dépourvu et n'ont pas pu protéger leur production, ce qui a entraîné des pertes énormes. Mais les dommages enregistrés suite à ces pluies d'août n'ont pas concerné uniquement le secteur agricole. D'autres secteurs comme celui de l'industrie et des services ont été touchés. Ainsi, dans le gouvernorat de Bizerte, à titre d'exemple, toute la vie économique a été paralysée. Toutes les boutiques, submergées par les eaux, ont été fermées. Les citoyens sont restés chez eux en attendant la baisse du niveau de l'eau. L'absentéisme a été flagrant dans les unités de production. Les routes, qui constituent un élément fondamental dans les échanges commerciaux et le transport de marchandises, ont été inondées d'eau, ce qui n'a pas permis aux camions ni aux voitures de circuler pour un temps relativement long. Le ministère de l'Equipement et de l'Habitat a, certes, engagé plusieurs travaux pour protéger les villes des inondations. Ces projets ont eu leur effet bénéfique dans la mesure où ils ont limité les dommages qui pourraient toucher l'infrastructure et les routes. D'autres projets sont prévus ou en cours de réalisation pour protéger d'autres villes contre les inondations et pour lesquels des fonds importants ont été alloués. Les canalisations d'évacuation des eaux pluviales seront redimensionnées dans les villes pour permettre d'absorber de grandes quantités d'eau et éviter ainsi les inondations.