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Demande et hausse des prix
Marchés municipaux
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 09 - 2013

D'un côté, les consommateurs se plaignent de la hausse des prix des piments et, de l'autre, les agriculteurs s'inquiètent de la détérioration de leur marge bénéficiaire
Les piments ont connu au cours de cette année une offre assez limitée. Les consommateurs ont constaté, en effet, une flambée des prix sans précédent dans la mesure où les piments doux ont été écoulés jusqu'à 2d,800, voire plus dans certains points de vente à Tunis. En fait, les prix différent d'un point de vente à l'autre. Dans les marchés hebdomadaires et populaires — comme celui de Bab El Fella par exemple —, les piments sont vendus à des prix plutôt abordables, en l'occurrence 1d500. Aujourd'hui, les prix ont connu une certaine baisse dans certains points de vente y compris dans les grandes surfaces. Très utilisés dans la cuisine tunisienne — pour préparer les différents types de salades, les plats chauds —, les piments (surtout doux) deviennent de plus en plus chers alors que les piments forts sont vendus à 0d,900 et 1d,200 selon le point de vente.
Les points de vente du producteur au consommateur ont, certes, été bien accueillis par plusieurs consommateurs puisque les piments — entre autres produits agricoles — sont vendus à des prix réduits. Mais cette initiative n'a pas fait, malheureusement, long feu et n'a concerné que quelque places à Tunis. Il est souhaitable de généraliser, à l'avenir, une telle action pour que tous les consommateurs puissent s'approvisionner en produits agricoles sans se ruiner. Pour bien comprendre la raison de la fluctuation des prix des piments — revus souvent à la hausse notamment en hors saison — il faut examiner les différentes étapes par lesquelles passe le producteur soucieux de présenter aux consommateurs des produits dont la qualité est, en général, irréprochable.
Diversification et alternance des cultures
Le secteur des piments relève des cultures maraîchères qui ne sont pas très rentables pour tous les agriculteurs, notamment ceux qui disposent de parcelles de petite taille. Ils sont obligés de diversifier la production en changeant de culture de temps à autre. Autrement dit, ces producteurs peuvent alterner quelquefois entre la plantation des pommes de terre et des tomates, une autre fois entre des oignons et du persil et une troisième fois entre des piments forts et doux. Ce choix est adopté en vue de rentabiliser leurs parcelles compte tenu des prix affichés sur le marché. Le changement des cultures est recommandé par les spécialistes car cela permet à la terre de retrouver sa vitalité et sa fertilité tout au long de l'année.
Les agriculteurs sont, d'abord, confrontés à un problème de semences dont les prix évoluent au fil des ans. Ces semences doivent être sélectionnées pour éviter les éventuelles pertes constatées après la constitution du produit. Certaines maladies virales peuvent attaquer les produits si le traitement n'est pas effectué à temps ou si les semences sont de mauvaise qualité. Les insecticides doivent être disponibles en quantités suffisantes pour traiter à temps les piments qui sont très sensibles aux changements climatiques et aux effets naturels. Des pluies abondantes dans les champs ont un effet néfaste sur les piments qui sont rapidement endommagés. Cela constituerait alors une perte sèche pour les producteurs dont certains ont des dettes à rembourser et des travailleurs à payer. Une chaleur excessive durant une longue période n'est pas bénéfique non plus, pour ces produits agricoles.
C'est pourquoi certains producteurs ont choisi de produire les piments sous serre. C'est une méthode qui permet de maîtriser les facteurs climatiques en irriguant en temps opportun les plantes et en évitant les aléas naturels comme le sirocco, la grêle, les pluies... Mais les cultures sous serre nécessitent un investissement assez important que les petits agriculteurs ne sont pas toujours en mesure de supporter. L'installation du système d'irrigation goutte-à-goutte et la surveillance continue de l'évolution des plantations font alourdir les charges d'autant plus que les prix de vente au public ne permettent pas de couvrir les frais.
Piments de qualité au prix fort
Grâce à la production des piments provenant des cultures sous serre, il est devenu depuis quelque temps possible d'avoir ces produits tout au long de l'année alors que, par le passé, leur présence sur les étals était limitée à la saison estivale. Aujourd'hui, les consommateurs exigent que les piments doux et forts soient disponibles en quantités suffisantes même en hiver où l'on constate quand même une diminution du niveau de la production et une hausse des prix.
Les cultures sous serre ne peuvent pas, à elles seules, satisfaire la demande de tous les consommateurs. De plus, pour rentabiliser leurs projets, certains producteurs ne se contentent pas d'écouler leurs produits dans les marchés municipaux. Ils vont contacter les grands consommateurs en l'occurrence les restaurants, les hôtels et même les fast-food pour leur fournir des piments de qualité au prix fort.
Cette façon de procéder les arrange car ils ont affaire à des clients bien nantis qui peuvent payer leur achat sans trop insister pour négocier le prix proposé. De plus, les produits ne restent pas en stockage — durant une longue période — ce qui a aussi son coût. L'agriculteur sait que les piments ne peuvent pas être stockés plusieurs mois sous peine de voir leur qualité se détériorer. Les quantités exportées sont limitées — comparés aux autres produits agricoles — car chaque pays compte sur sa production nationale pour satisfaire les besoins de la population en ce produit. Mais les opportunités d'exportation sont réelles surtout avec les pays étrangers qui ont conclu des relations commerciales avec la Tunisie dans plusieurs secteurs y compris celui de l'agriculture. Pour pouvoir exporter, il est nécessaire d'avoir un niveau de production stable et élevé. Ce niveau n'est pas encore atteint aujourd'hui puisque les producteurs cherchent à satisfaire, d'abord, la demande intérieure.
«Les producteurs sont prêts à abandonner la production s'ils ne trouvent pas leur compte dans la vente de ce produit», menacent certains agriculteurs qui ne sont pas disposés de travailler à perte. Pour eux, les prix de vente doivent prendre en compte réellement le coût de la production qui a connu une évolution sensible.
Le secteur industriel est entré en jeu pour absorber une partie de la production nationale. Ainsi, certaines unités se sont spécialisées dans la préparation des salades utilisant en grande partie des piments.
Les chefs de ces entreprises industrielles s'approvisionnent directement chez les agriculteurs selon des contrats établis à l'avance. Les agriculteurs programment ainsi leur production en fonction des quantités demandées sans chercher de nouveaux débouchés pour écouler leur produit.


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