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Que savons-nous sur la figue de Djebba ?
Patrimoine culinaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 09 - 2018

Djebba n'est autre qu'une petite localité se trouvant entre Téboursouk et Thibar, à Béja, mais rien ne distingue ce petit village à part ses figues, si uniques, dont plusieurs chefs cuisiniers ont vanté le goût et les valeurs nutritionnelles.
Récemment et à l'initiative de l'Académie nationale de la cuisine, un évènement gastronomique sublimant la Figue de Djebba avec appellation d'origine contrôlée (AOC) a été organisé, une occasion pour les chefs présents de faire preuve de créativité pour réinventer des plats où figure la figue de Djebba.
C'est en effet dans le cadre des activités de promotion de la figue de Djebba AOC menées par différents parties, dont notamment l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (Onudi) et le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, ainsi que les producteurs de la Figue de Djebba AOC que cette action a été menée pour nous rappeler l'authenticité de ce produit agricole unique en son genre, non seulement pour sa qualité, son goût et ses valeurs nutritionnelles, mais aussi pour sa dimension culturelle et historique. Mais que savons-nous vraiment sur la figue de Djebba?
Pour commencer, il faut savoir que nous parlons du premier et seul fruit en Tunisie à avoir reçu, par arrêté du ministère de l'Agriculture, l'appellation d'origine contrôlée (AOC), un label officiel garantissant aux consommateurs l'authenticité d'un produit. En effet, c'est depuis 2012 que les figues de Djebba bénéficient de ce label qui valorise leur singularité et leur permet de s'imposer sur les marchés internationaux. Et si cette appellation impose des procédures de travail strictes aux récoltants, c'est pour préserver la qualité et la notoriété de ce produit hors normes.
Un aperçu historique !
Si ces figues de Djebba se dotent d'une valeur inestimable, c'est en partie grâce à leur dimension historique car comme le confirme Hatem Bourial, journaliste spécialisé dans les affaires du patrimoine tunisien, ces figues «sont bénies par l'histoire et la géographie. Il existe dans cette localité plus de 25.000 figuiers de 17 variétés différentes. Leur culture qui remonte aux temps antiques a été restructurée par les Andalous, nombreux dans cette région au dix-septième siècle. Ces derniers ont introduit de nouveaux systèmes d'irrigation et ont su profiter d'un environnement favorable, généré par le microclimat créé par la proximité du Djebel Goraa. Cette longue tradition s'est maintenue grâce à la transmission d'un savoir-faire intact, enrichi par le retour à une agriculture biologique », explique-t-il.
Evoquant les variétés de ce produit bio, c'est la variété "Bouhouli", si spécifique à la Tunisie et plus précisément à Djebba, qui s'impose. Elle se distingue par ses qualités gustatives exceptionnelles, son arôme unique, son parfum subtil et ses bienfaits nutritionnels innombrables, au point que certains agriculteurs l'appellent la reine de la figue.
L'eau, une menace
Ce précieux fruit de couleur violette, à la savoureuse pulpe mielleuse, est, toutefois, menacé par la pénurie d'eau, avertissent plusieurs producteurs. En Effet, selon leurs affirmations, le manque d'eau dans la région, notamment durant ces trois dernières années, ne cesse de menacer le fruit, ce qui se répercute directement sur sa qualité, surtout après l'assèchement de la célèbre chute d'eau de la région. Mais en dépit de cette menace, la production nationale de figues était estimée en 2017 à 26 mille tonnes, contre 22 mille tonnes en 2016, une production destinée essentiellement à la consommation locale, les importations, limitées, sont destinées notamment aux pays du Golfe.
Aujourd'hui, l'Etat tunisien a mis en place une stratégie pour protéger cette variété de fruit et encourager sa production, une démarche initiée par le ministère de l'Agriculture en partenariat avec l'Onudi pour valoriser davantage cette composante du patrimoine culinaire, en attendant la diversification et la multiplication des opportunités d'export.


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