La Pharmacie centrale n'est pas en mesure de régler les dettes cumulées auprès des laboratoires étrangers. L'ancien expert auprès de l'Organisation mondiale de la santé, Kamel Idir, a appelé, samedi, le gouvernement à intervenir en urgence pour redresser le secteur de la santé, confronté, selon lui, à une situation grave. Dans une déclaration aux médias en marge d'une rencontre scientifique tenue à Tunis sur le thème «Quelles solutions pour une santé pour tous?», M.Idir, qui a occupé auparavant le poste d'inspecteur général de la santé publique, a appelé à la nécessité d'augmenter les prix des médicaments et à injecter de l'argent à la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Il a également mis l'accent sur la nécessité de lutter contre la corruption dans le secteur. Par ailleurs, il a fait savoir que la Pharmacie centrale n'est pas en mesure aujourd'hui de régler ses dettes cumulées auprès des laboratoires étrangers (elles s'élèvent à 500 millions de dinars). C'est pour cette raison, a-t-il dit, que ces laboratoires menacent aujourd'hui de réduire la quantité de médicaments destinée au marché tunisien. Et d'ajouter que la Pharmacie centrale est confrontée à de grandes difficultés financières dues à la dépréciation du dinar et à son incapacité à augmenter les prix des médicaments. Il a également indiqué que la Pharmacie centrale doit respectivement à la Cnam et aux établissements publics 200 millions de dinars et 400 millions de dinars. La secrétaire d'Etat à la Santé, Sonia Ben Cheikh, a souligné que la réforme du système sanitaire est tributaire du développement des ressources humaines. L'amélioration des services des hôpitaux publics implique la mobilisation des ressources financières nécessaires, a-t-elle noté.