Ci-après les synthèses des allocutions des Premières Dames qui ont rehaussé par leur présence et leurs interventions la séance d'ouverture Cheikha Fatima Bint Mubarak, présidente de la délégation des Emirats Arabes Unis «Une mutation de qualité au niveau des valeurs et comportements» Cheikha Fatima Bint Mubarak, présidente de l'Union générale de la femme, présidente du Conseil supérieur de la mère et de l'enfant et présidente de la Fondation du développement familial aux Emirats Arabes Unis, a souligné l'importance du thème du troisième Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA) et sa relation avec la question du développement durable qui représente un objectif stratégique auquel aspirent toutes les sociétés arabes. Dans l'allocution qu'elle a prononcée, hier, à la séance d'ouverture du troisième congrès de l'OFA, Cheikha Fatima Bint Mubarak a fait observer que le développement durable est un processus de longue haleine dont la réussite est tributaire de la mise en place des mécanismes et des outils nécessaires pour permettre à la société de préserver ses acquis et d'en faire bénéficier les générations futures. Elle a, par ailleurs, relevé le rôle central de la femme dans la garantie de la pérennité du développement, dans toutes ses dimensions, à travers son intégration active dans le marché du travail et le circuit de production, ainsi que sa contribution éminente à l'éducation des jeunes générations et à la promotion de la société. Elle a, également, relevé le caractère global des huit principaux axes du congrès qui traitent de toutes les dimensions de la participation de la femme au développement durable, appelant à parfaire la coordination et la coopération entre toutes les organisations et instances arabes et internationales, notamment au niveau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), pour traduire ce concept en une réalité tangible et concrète. Cheikha Fatima Bint Mubarak a, aussi, salué les efforts déployés par l'OFA en vue de promouvoir le rôle de la femme arabe dans le développement durable, depuis la tenue du premier Sommet de la femme arabe, en novembre 2000, au Caire, et l'organisation du deuxième congrès de l'Organisation à Abou Dhabi, en novembre 2008, relevant que malgré les fluctuations de la conjoncture régionale et mondiale, la femme arabe progresse à pas assurés, avec confiance et aptitude, sur la voie d'une participation agissante au processus de développement. Elle a fait observer que la dynamisation du rôle de la femme arabe dans le processus du développement durable ne saurait être mesurée en termes de chiffres et de statistiques mais seulement à travers la réalisation d'une mutation de qualité au niveau des valeurs et comportements, afin que la société soit plus harmonieuse et qu'elle accepte volontiers que la femme joue le rôle qui lui revient au sein de la famille et dans les différents secteurs de développement. Madame Amina Abbas, épouse du Président palestinien «Lever le blocus injuste imposé à la bande de Gaza» Madame Amina Abbas, épouse du Président palestinien Mahmoud Abbas, s'est déclarée convaincue que le 3ème congrès de l'Organisation de la femme arabe, constituera un tournant décisif sur la voie du renforcement de la place de la femme dans la société arabe et de la promotion de sa contribution à l'impulsion du processus de modernisation et de réforme. Elle s'est félicitée des efforts sincères déployés par l'OFA pour défendre les droits de la femme arabe, renforcer son rôle dans l'impulsion du processus de développement durable et pour lui permettre d'occuper la place qui lui revient dans la société. Dans l'allocution qu'elle a prononcée au cours de la séance d'ouverture du 3ème congrès de l'OFA, Mme Abbas a passé en revue les persécutions et les souffrances qu'endure le peuple palestinien, en raison des agressions israéliennes, évoquant la lutte quotidienne que mènent les palestiniens pour la réalisation de leur indépendance et l'édification de leur Etat indépendant avec pour capitale El Qods Al Charif. Mme Amina Abbas a appelé à la conjugaison des efforts, à l'échelle arabe et internationale, en vue de lever le blocus injuste imposé à la bande de Gaza, depuis trois ans, exprimant ses remerciements et ses sentiments de gratitude à tous ceux qui apportent aide, assistance et soutien au peuple palestinien. Madame Wafa Suleïman, épouse du Président libanais «L'importance que revêt ce congrès ne s'intéresse pas uniquement à la femme» Mme Wafa Suleïman, épouse du Président libanais Michel Suleïman, a appelé les pays arabes à resserrer les rangs et à conjuguer les efforts afin de multiplier les acquis de la femme arabe. S'exprimant à la séance d'ouverture du 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA), Mme Suleïman a souligné l'importance que revêt ce congrès qui, a-t-elle précisé, ne s'intéresse pas uniquement à la femme, mais il touche, également, les différentes composantes de la société. Le développement durable, a-t-elle relevé, constitue un véritable problème pour le monde arabe, dès lors que sa réalisation demeure tributaire de la mise en place de politiques volontaristes et de programmes d'action cohérents. La poursuite de la spirale de tension dans la région du Moyen-Orient et la montée de la violence, notamment, envers la femme, a-t-elle indiqué, constituent un obstacle qui entrave le bon déroulement du processus de développement durable, faisant remarquer que la paix juste, globale et durable reste l'unique et la meilleure alternative pour sortir de cette dure réalité que vivent les peuples de la région arabe, et réaliser leurs aspirations au développement et au progrès. Princesse Sabeeka Bint Ibrahim Al-Khalifa, épouse du Roi de Bahrein et présidente du Conseil supérieur de la femme «Inscrire les questions et les besoins de la femme dans les processus nationaux de développement des pays arabes» La Princesse Sabeeka Bint Ibrahim Al-Khalifa, épouse du Roi de Bahrein et présidente du Conseil supérieur de la Femme, a salué les efforts déployés par Madame Leïla Ben Ali, dans le cadre de sa présidence de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), efforts qui se sont illustrés à travers les nombreuses initiatives avant-gardistes qu'elle a prises en vue de faire entendre la voix de la femme dans le monde. Elle a fait observer que ce 3ème Congrès de l'OFA offre une opportunités idoine pour examiner la réalité de la femme arabe dans le cadre du processus de développement durable, dans ses dimensions globales, fondées sur l'égalité des chances et la liberté de choix. La Princesse Sabeeka a souligné, dans l'allocution qu'elle a prononcée, jeudi, lors de la séance d'ouverture du 3ème Congrès de l'OFA, l'impératif de faire face aux fluctuations de la conjoncture politique et économique internationale, sur la base d'une vision commune, qui vise à inscrire les questions et les besoins de la femme dans les processus nationaux de développement des pays arabes, tout en oeuvrant, parallèlement, à intensifier les efforts qui tendent à promouvoir ses aptitudes, afin d'en faire un choix irréversible dans les différentes phases d'édification et de progrès. La présidente du Conseil supérieur de la Femme a mis l'accent sur la nécessité de créer des mécanismes efficaces et pratiques propres à permettre d'inscrire, de manière graduelle, les besoins de la femme et ses aspirations dans les plans nationaux d'action, en s'appuyant sur une vision claire qui considère la femme comme étant un partenaire à part entière dans toute œuvre de changement et en partant de la conviction que toute exclusion de la femme ne peut qu'entraver le processus de développement. Elle a, en conclusion, évoqué les efforts consentis par le Royaume du Bahreïn en vue de promouvoir la condition de la femme, se déclarant optimiste que le congrès aboutira à un cadre de travail cohérent à même de faire du partenariat entre la femme et l'homme une condition sine qua none pour un développement arabe global. Madame Widad Babiker, épouse du Président de la République du Soudan «Consacrer le principe de partenariat et de justice entre l'homme et la femme» Mme Widad Babiker, épouse du président de la République du Soudan, a souligné la portée et les significations du thème du 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA) qui porte sur le développement durable et vise à répondre aux grands défis auxquels font face les pays arabes, dans un contexte marqué par les effets de la mondialisation, de la crise financière mondiale, des changements climatiques et de leur impact sur la situation politique, économique et sociale dans l'ensemble des sociétés arabes et particulièrement sur les femmes et les enfants. Dans l'allocution qu'elle a prononcée au cours de la séance d'ouverture du congrès, elle a indiqué que le développement durable a pour objectif de répondre aux besoins actuels mais aussi de préserver le droit des générations futures et de consacrer le principe de partenariat et de justice entre l'homme et la femme. Elle a fait remarquer qu'en dépit des acquis qu'elle a accomplis en matière de législation, d'enseignement et de participation à la vie politique et aux postes de décision, la femme arabe est encore confrontée à de multiples défis et obstacles inhérents à l'analphabétisme, à l'abondon scolaire et aux taux élevés de mortalité maternelle et infantile. Mme Widad Babiker a affirmé la détermination de son pays à œuvrer en vue de faire prévaloir la paix au Soudan et à préserver son unité, soulignant que la paix est une condition sine qua non du développement et que le droit à la vie dans un climat de sécurité est un droit fondamental de l'Homme qui concerne aussi bien les hommes que les femmes. Madame Suzanne Moubarak, épouse du Président égyptien «Une plus grande contribution de la femme aux différents processus de développement» Mme Suzanne Moubarak, épouse du Président égyptien Hosni Moubarak, a affirmé que le 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA) constitue un nouveau jalon sur la voie de l'impulsion de l'action arabe commune dans le droit fil de la promotion de la femme arabe en cette étape délicate qui commande, plus que jamais, la coordination des efforts de tous les pays arabes, l'échange des expertises et des expériences et la définition des contours des programmes d'avenir. Mme Moubarak, qui s'exprimait, hier, à la séance d'ouverture du 3e Congrès de l'OFA, a mis l'accent sur l'importance du rôle de la femme, en tant que partenaire dans le processus de développement durable au service des générations présentes et futures, passant en revue les pas importants franchis sur la voie de la promotion de la femme et de l'impulsion des politiques d'autonomisation de la femme, conformément à l'approche contemporaine qui fait prévaloir le rôle de la femme en tant que partenaire de développement. La Première Dame d'Egypte a souligné l'importance du 3e Congrès de l'OFA qui, a-t-elle dit, offre l'occasion d'examiner la question de la femme et du développement durable, dès lors que la femme arabe est confrontée, aujourd'hui, à un véritable paradoxe entre une réalité dominée par des contraintes et des défis et une aspiration collective à une plus grande contribution de la femme aux différents processus de développement. Elle a, à cet égard, mis l'accent sur l'impératif d'approfondir la réflexion sur les principales priorités de développement ainsi que sur le rôle de la femme pour prendre les mesures nécessaires à cet effet, mettant en valeur les documents issus du congrès, les stratégies, les études et les exposés présentés sur le développement durable et le rôle de la femme dans ses dimensions économique, sociale, politique et environnementale. Après avoir passé en revue l'ensemble des priorités devant être établies, Mme Suzanne Moubarak a appelé la femme arabe à jouer un rôle agissant et influent dans ce sens, s'agissant notamment du soutien des valeurs appuyant le progrès, telles que l'égalité, la citoyenneté, la modération et le dévouement au travail, de la modernisation du discours culturel et religieux, de l'incitation à la liberté d'opinion, de création et de production et à la diffusion du savoir, du renforcement du climat de stabilité et de solidarité sociale et de la diffusion de la culture de la sécurité et de la paix. Par ailleurs, elle a salué les performances réalisées par la Tunisie, sous la sage conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali, mettant l'accent, à ce propos, sur les multiples acquis réalisés au profit de la femme tunisienne qui, a-t-elle dit, bénéficie aujourd'hui de droits immuables la plaçant dans une position avancée à l'échelle arabe et internationale. Mme Suzanne Moubarak a, à cette occasion, tenu à remercier Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'OFA, pour l'attention particulière qu'elle accorde aux travaux de ce congrès et pour les réalisations qu'elle a accomplies tout au long de sa présidence de l'organisation. Elle a, en conclusion, formé l'espoir de voir ces assises aboutir à des résultats significatifs qui contribuent à l'élargissement de la participation de la femme à l'édification d'un lendemain meilleur aux peuples arabes. Cheikha Latifa Al-Fahd Al-Salem Al-Sabah, présidente de la commission des affaires de la femme au Koweït «Intensifier les efforts dans le domaine du développement des législations relatives à la femme» Cheikha Latifa Al-Fahd Al-Salem Al-Sabah, présidente de la commission des affaires de la femme au Koweït, a souligné que le 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA) intervient à l'heure où les sociétés arabes s'emploient à permettre à la femme arabe de jouer un rôle central et agissant dans la réalisation du développement durable et de prendre l'initiative de contribuer à l'identification de solutions efficaces pour surmonter les crises et les différends dont souffrent les sociétés arabes. Elle a fait observer dans l'allocution qu'elle a prononcée au cours de la séance d'ouverture du 3e Congrès de l'OFA, que les enjeux qui découlent des fluctuations de la conjoncture politique et économique mondiale commandent à la femme arabe de tirer le meilleur profit des opportunités disponibles et de veiller à participer de manière active à la prise de décision, afin qu'elle soit un partenaire agissant dans la mise en oeuvre des plans de développement. Cheikha Latifa Al-Fahd Al-Salem Al-Sabah s'est dite satisfaite du progrès tangible enregistré, durant ces dernières années, par les différents pays arabes, au plan de la promotion des aptitudes de la femme et de l'enrichissement de ses acquis. Après avoir donné un aperçu exhaustif de l'expérience koweïtienne en matière de promotion de la condition de la femme, la présidente de la commission des affaires de la femme au Koweït a souligné l'impératif d'intensifier les efforts dans le domaine du développement des législations relatives à la femme dans la région arabe et du renforcement de la protection sanitaire et de l'enseignement en sa faveur, outre la consolidation de son intégration dans le circuit économique, dans le cadre de l'égalité des chances, de la responsabilité commune, de la coopération constructive et de la mise à contribution des potentialités disponibles. Elle a, d'autre part, appelé à élaborer une stratégie d'action collective commune en vue d'unifier les efforts destinés à promouvoir la condition de la femme arabe et à dynamiser son rôle dans la réalisation d'un développement durable et dans la consolidation des attributs de la sécurité et de la stabilité politique et économique. Elle a exprimé la disposition de la commission des affaires de la femme de l'Etat du Koweït à contribuer à la mise en place de cette stratégie et à accueillir la première rencontre pour en tracer les grandes lignes, dans le cadre de la coordination et de la coopération interarabe, au service des intérêts de la femme arabe. M. Abdulaziz Ibn Othmane Altwaijri, directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, la culture et les sciences (Isesco) «Accorder une attention plus soutenue à la modernisation du système éducatif» M. Abdulaziz Ibn Othmane Altwaijri, directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, la culture et les sciences (Isesco), a salué la place privilégiée qu'occupe, désormais, l'Organisation de la femme arabe (OFA) depuis l'accession à la présidence de Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et à la faveur de la coordination permanente des efforts entre les Etats membres de l'organisation, ce qui a contribué à conforter le rayonnement de cette institution régionale devenue un modèle pour les organisations actives dans ce domaine. Dans une allocution à l'ouverture, hier, des travaux du troisième congrès de l'OFA, M. Al-Tawijiri a souligné que ces assises viennent couronner les efforts louables déployés par ce mécanisme au cours du mandat tunisien, s'agissant, notamment, de l'examen des moyens à même de réaliser l'égalité entre l'homme et la femme, de promouvoir le rôle de la femme et de réaliser son bien-être. Il a, également, salué l'évolution remarquable que connaît la femme tunisienne à la faveur des acquis et législations engagés sous la conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali. M. Abdulaziz Ibn Othmane Altwaijri a exprimé sa fierté de prendre part à ce congrès qui, a-t-il dit, illustre l'intérêt majeur que porte l'Isesco aux congrès de l'OFA. Il a, à cet égard, évoqué l'accord de coopération qui sera conclu entre les deux organisations en consolidation de l'action arabe commune dans les domaines de l'éducation, des sciences, de la culture et des activités associatives. Il a, d'autre part, évoqué les programmes d'action de l'Isesco pour l'année 2010 au profit de la femme dont ceux relatifs aux droits culturels des femmes, à l'égalité entre l'homme et la femme et à la consolidation de l'échange culturel, en plus des questions relatives à l'environnement, à la santé, à la population et au développement durable, en tenant compte des caractéristiques du genre social. Le directeur de l'Isesco a mis l'accent sur la nécessité d'accorder une attention plus soutenue à la modernisation du système éducatif, à la réduction du fossé numérique, à la réalisation de l'égalité des chances et à la promotion du rôle de la femme dans tous les domaines. M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue des Etats arabes «La femme constitue une grande force productive aux plans économique et social» M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, a rendu hommage à la Tunisie pour son expérience exemplaire en matière d'autonomisation et de promotion de la femme dans les différents domaines du développement humain, à travers, notamment, le renforcement des cadres législatif et juridique, ce qui a eu un impact positif sur les indicateurs de développement en général et ceux relatifs à la promotion de la femme, en particulier. Dans l'allocution qu'il a prononcée à l'ouverture du 3e congrès de l'Organisation de la femme arabe (OFA), M. Amr Moussa a indiqué que la femme représente la moitié de la nation arabe et constitue, de ce fait, une grande force productive aux plans économique et social, pour peu que ses aptitudes soient mises à contribution dans tous les domaines. Il a souligné que ces assises offrent l'occasion d'un dialogue constructif sur les moyens de consolider le rôle de la femme arabe et de renforcer sa participation à l'œuvre de développement global et durable. Il a fait remarquer que la trilogie de la peur, de la pauvreté et de la discrimination est un sérieux handicap pour l'opération de développement dans les sociétés arabes. Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer en vue de concrétiser les décisions issues des sommets arabes, dont en particulier le document sur la réforme et la modernisation dans le monde arabe adopté, en 2004, par le sommet de Tunis, en plus de l'instauration d'un partenariat stratégique à long terme dans le domaine du développement dans le monde arabe. M. Amr Moussa a indiqué que l'enseignement demeure le plus grand défi à relever par les sociétés arabes, en plus de la promotion de la santé de la mère et la consolidation de la présence de la femme dans la vie politique. Il a souligné, à cet égard, que le monde arabe a besoin d'engager un processus de modernisation et de changement des mentalités afin de favoriser l'autonomisation de la femme, condition sine qua non pour l'instauration d'une plateforme solide en matière de développement global et durable. Le secrétaire général de la Ligue arabe a précisé que 30 ans après la convention onusienne sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, 10 ans après l'annonce des objectifs du millénaire pour le développement et 10 ans après la tenue, au Caire, du premier sommet de la femme arabe, les efforts des pays arabes se poursuivent avec le même enthousiasme, pour éradiquer la pauvreté, l'ignorance et la maladie. Il a souligné que le deuxième sommet économique et social arabe, prévu en 2011 au Caire, vise à évaluer les résultats enregistrés dans le domaine de la promotion de la femme arabe et à identifier les difficultés qui existent dans ce domaine. M. Amr Moussa a appelé l'OFA à participer activement aux travaux de ce sommet, à travers la proposition de stratégies pratiques en matière d'autonomisation de la femme, de manière à aider les gouvernements à réaliser les huit objectifs du millénaire, en dépit des défis qui se posent, dont en premier lieu la sécurité, l'environnement, le chômage et la modicité des ressources allouées aux projets de développement. M. Amr Moussa a réaffirmé la volonté de la Ligue des Etats arabes de définir une série de projets pour la prochaine étape ayant trait, notamment, à l'élaboration d'un plan d'action arabe de lutte contre l'analphabétisme des femmes dans les sociétés arabes et d'un plan d'action visant la promotion de la santé de la mère et d'une stratégie économique en vue de consacrer la sécurité et la paix dans le monde arabe, en collaboration avec le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem) et l'OFA. Mme Wadouda Badrane, directrice générale de l'Organisation de la femme arabe (OFA) «Conjuguer les efforts de tous les acteurs à l'échelle locale» Mme Wadouda Badrane, directrice générale de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a fait le bilan des activités de cette institution régionale durant les dernières années, mettant l'accent sur les défis qui se posent à l'échelle internationale, notamment à la lumière des effets de la mondialisation de l'économie marquée par l'inégalité des chances et la répartition inéquitable des fruits du développement en particulier au profit de la femme. Lors de la séance d'ouverture du 3e Congrès de l'Organisation de la femme arabe qui a eu lieu, hier, à Tunis, Mme Badrane a souligné la nécessité d'améliorer la qualité de vie des citoyens dans les sociétés arabes afin de leur permettre de s'acquitter au mieux de leur rôle dans l'impulsion du processus de développement et de modernisation de leurs sociétés. Elle a, à cet égard, mis l'accent sur le rôle majeur de la femme qui, a-t-elle dit, représente la moitié de la société et constitue un maillon fort du processus de développement humain. Mme Wadouda Badrane a réaffirmé l'impératif de conjuguer les efforts de tous les acteurs à l'échelle locale et d'œuvrer à exploiter à bon escient les médias dans l'évolution des mentalités et la valorisation des aptitudes et des potentialités de la femme, de manière à renforcer ses chances et à promouvoir son rôle dans la réalisation du développement global et durable. Par ailleurs, elle a mis l'accent sur l'importance des thèmes inscrits à l'ordre du jour de ce congrès qui, a-t-elle précisé, s'intéresse à une question aussi importante que le rôle de la femme dans l'impulsion du processus de développement durable dans ses dimensions éducative, culturelle, environnementale, sanitaire, sociale, politique et civile. Ces thèmes, a-t-elle relevé, constituent une plate-forme idoine à même de permettre la consolidation des activités de l'Organisation et l'élaboration de stratégies de développement concrètes qui prennent en considération les spécificités de chaque société arabe. En conclusion, Mme Wadouda Badrane s'est félicitée de la présidence concluante par la Tunisie de l'OFA, en la personne de Mme Leïla Ben Ali, saluant les efforts déployés par toutes les parties intervenantes afin de garantir la réussite de ce Congrès qui, a-t-elle souligné, constitue un nouveau jalon sur la voie de la consolidation des acquis de la femme arabe.
