Clôture vendredi soir de la sixième édition de Ciné Par'Court avec deux courts-métrages primés : «Passage» de Insaf Ben Ajmi et «Première à gauche» de Wajdi Jhimi. Un projet franco-allemand au début et qui acquiert, sous l'égide du Cnci, une identité tunisienne… Un nouveau pas... «C'est une belle occasion de se rencontrer ce soir avec ces jeunes talents, étudiants ou cinéastes amateurs, déclare Chiraz Latiri, directrice du Cnci. Ces sept films produits ont été accompagnés pendant toute une année par des mentors professionnels qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Ce projet, qui a commencé entre deux institutions : le Goethe et l'IFT, s'est associé cette année au Cnci et s'est retrouvé face au challenge de porter ce projet avec tout l'espoir qu'il représente pour les jeunes créateurs. Un projet qui acquiert cette année une identité tunisienne». Ce projet soutenu également par l'Institut supérieur des arts multimédia de La Manouba et la Cinémathèque tunisienne est un concours de courts-métrages, destiné à des étudiants en cinéma ainsi qu'à des cinéastes amateurs en Tunisie. Un parcours de sept mois durant lequel sept groupes sélectionnés ont pu suivre six ateliers : écriture de scénario, préparation au tournage, montage image, montage son, mixage et étalonnage. Résultats des courses, sept films courts : deux documentaires et cinq fictions. Pendant toute cette période, Azza Chaâbouni, chef de projet, et sa collègue Selma Zeghidi ont piloté ces sept mini-productions sur le thème «Ma Rue». La réalisatrice monteuse Nadia Touijer les a aussi accompagnés dans les deux phases d'écriture de scénario et de montage. Le jury de cette année est composé de Emna Guellati, Majd Mastoura et Walid Mattar. «J'insiste d'ailleurs sur le mot "parcours" dans l'appellation de cette année depuis que le projet est devenu tunisien, dit Azza Chaâbouni, parce que c'est un vrai parcours qu'on a mené tous ensemble, aussi bien les organisateurs que les participants et les formateurs qui sont des consultants professionnels. Je citerais Nadia Touijer, Sahbi Kraiem pour le work flow, Moncef Taleb pour le son, Amine Messadi pour l'image, Marie Noëlle Sehr pour le scénario, Mohamed Ben Attia, Jilani Saâdi pour la direction d'acteurs et Chawki Knis pour la production. Amine Bouhafa et Hazem Berrabeh, Marc Parisotto, Yazid Chebbi ont pu apporter leur expérience artistique à ce projet». Comment évalue-t-elle cette session ? «Je trouve que c'est un voyage magnifique que nous avons vécu avec ces jeunes équipes qui ont beaucoup appris sur le cinéma mais nous aussi on a beaucoup appris de cette jeune génération...». Les sept films projetés à la Cité de la culture sont une première tentative de ces jeunes qui ont essayé de faire passer leurs idées au spectateur à travers des images. Des films qui, à notre sens, ont privilégié la forme sur le fond, ce qui ne leur a pas permis de faire passer une émotion à travers le langage cinématographique. Le jury a accordé les deux prix à «Passage» de Insaf Ben Ajmi et à «Première à gauche» de Wajdi Jhimi.