Il s'est avéré qu'une grande quantité d'huile subventionnée ne va pas à la population pour laquelle elle est destinée mais plutôt à certains commerçants et fabricants de produits alimentaires ou même des restaurants. Suite aux entretiens du ministre du Commerce avec le président de la Conect concernant l'arrêt de travail des membres du Groupement des conditionneurs d'huile subventionnée à partir d'hier 12 novembre et à la décision du ministre du Commerce de tenir une réunion au plus haut niveau aujourd'hui 13 novembre avec la participation des représentants du Groupement professionnel des conditionneurs d'huile alimentaire subventionnée, il a été décidé de reporter la grève qui sera annoncée ultérieurement. L'huile végétale subventionnée, qui est importée avant son raffinage dans des entreprises tunisiennes, est très consommée par les Tunisiens à revenus modestes ou limités vu son prix relativement abordable. L'Etat dépense annuellement des sommes conséquentes pour importer cette huile et satisfaire les besoins du marché. Le coût du raffinage ne cesse également de connaître, d'une année à l'autre, une hausse importante. Le contrôle ne suffit pas! Il s'est avéré qu'une grande quantité de cette huile ne va pas à la population pour laquelle elle est destinée, mais plutôt chez certains commerçants et fabricants de produits alimentaires ou même des restaurants. D'où l'absence de ce produit de base des points de vente dans toute la République. Malgré le contrôle effectué par les agents relevant du ministère du Commerce, les opérations de spéculation sont encore constatées et réprimées. Le consommateur est obligé alors de se rendre aux grandes surfaces pour acheter l'huile végétale de maïs ou de tournesol dont le prix avoisine ou dépasse les 4 dinars. Les professionnels estiment nécessaire de bien contrôler les circuits de distribution en vue de faire face à toute opération de spéculation qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur les activités du marché et toucherait le pouvoir d'achat du citoyen. Il est nécessaire, également, de revoir la marge bénéficiaire des conditionneurs pour qu'ils puissent faire des bénéfices et poursuivre leur activité dans de bonnes conditions. A noter que ce secteur fait travailler de nombreuses personnes qualifiées.