La loi permettra de retirer la Tunisie des différents classements négatifs Le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, a indiqué, hier, que la mise en place de la loi relative à la déclaration des biens et des intérêts, la lutte contre l'enrichissement illicite et le conflit d'intérêts dans le secteur public permettra de promouvoir l'image de la Tunisie à l'extérieur, notamment en matière de transparence et de bonne gouvernance, et d'améliorer ses opportunités d'accès aux financements. Tabib a ajouté, dans une déclaration à l'agence TAP, que «cette loi aurait des répercussions positives sur le renforcement du contrôle et de la gestion des fonds publics» et «permettra de retirer la Tunisie des différents classements négatifs». Le responsable a souligné, lors d'une journée d'étude sur «les nouvelles législations sur la lutte contre la corruption» que la Tunisie perdra, chaque année, environ 4 points de croissance à cause de la propagation de la corruption. Pour rappel, la loi n° 2018-46 du 1er août 2018, portant déclaration des biens et des intérêts, de la lutte contre l'enrichissement illicite et le conflit d'intérêts dans le secteur public a été publiée en août 2018, alors que le décret gouvernemental fixant le modèle de déclaration des biens et des intérêts ainsi que le montant minimal des biens, des prêts et des dons à déclarer a été publié le 11 octobre 2018. Tabib a fait remarquer que l'affluence des employés sur cette opération de déclaration des biens est beaucoup plus importante dans les régions par rapport à la capitale. Il a, ainsi, noté que l'Instance multipliera les campagnes de sensibilisation au sein des ministères, des gouvernorats et de l'administration, afin de faire participer le maximum de personnes concernées. A noter que le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, et le secrétaire d'Etat au ministère de l'Agriculture, Abdallah Rabhi, ont procédé, lors de cette journée d'étude, à la déclaration de leurs biens en présence de plusieurs employés du ministère. Pour rappel, l'opération de déclaration sur les biens a démarré, le 16 octobre 2018, au siège de l'Inlucc, et toute abstention sera sanctionnée par des poursuites judiciaires.