Une programmation de 30 films, dont des œuvres en avant-première, et une dynamique cinématographique pour remettre la région du Jerid dans l'orbite des productions internationales. Les ambitions sont grandes et le désir de raviver l'amour du 7e art est réel. Le Toiff (Festival international du film de Tozeur), qui se déroulera du 5 au 8 décembre, s'est fixé un objectif qui tend à faire renaître le désir de tourner des films dans la région; à cet effet, des bookers (sociétés internationales de repérages) sont invités afin de promouvoir nos paysages et notre savoir-faire cinématographique. Mis à part cet objectif qui aspire à réinstaller la Tunisie dans la cartographie des décors de tournages de grosses productions internationales comme ce fut le cas dans un passé tout proche (Indiana Jones, La guerre des étoiles, Le patient anglais, L'or noir…), cette première édition qui s'étale sur 4 jours a concocté une programmation des plus intéressantes avec une sélection de 30 films entre longs, courts et documentaires. Avec trois sections compétitives : l'une réservée aux longs-métrages de fiction, la deuxième aux courts métrages et la troisième aux documentaires. Trois salles de projection ont été aménagées pour recevoir le public et offrir une projection de qualité en plus de projections en plein air offertes gratuitement. Les prix du festival porteront l'emblème du Scorpion et seront attribués aux plus méritants en plus d'un prix pour le film écologique offert par Agil. La dynamique que ce festival aspire à créer est une dynamique qui relèverait un énorme défi, celui de réhabiliter la région du Jouid et la remettre dans le circuit des productions et même plus : en faire une réelle pépinière pour le savoir-faire local à travers une série de workshops et d'ateliers. Le networking est aussi un point crucial de ce festival qui revendique une identité professionnelle, et l'échange entre les professionnels tunisiens et les agences de repérage internationales sera le point fort de cette édition.