Il ne se passe pas une semaine sans qu'un joueur se blesse après avoir disputé un match sur une pelouse en piteux état. C'est la principale cause des blessures de nos joueurs. Construit à l'occasion des Jeux méditerranéens de 2001 et ouvert le 6 juillet de la même année, le Stade olympique de Radès était conçu pour être un joyau en tant qu'enceinte sportive abritant principalement des matches de football, sans compter la piste d'athlétisme. Le Stade olympique de Radès a été construit à un moment où le Stade olympique d'El Menzah, à l'époque principal stade de la capitale, est devenu vétuste. Il fallait ériger un stade qui soit dans l'air du temps, d'une plus grande capacité, pouvant abriter des matches drainant de grandes foules sans que cela empiète sur la circulation dans le centre-ville. Le Stade olympique de Radès a été donc construit à la sortie sud de la capitale, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, mais à ce jour, on ne s'est pas préoccupé de le relier par un réseau de transports publics. Sur ce point précis, pour ce qui devait être le joyau de la Méditerranée, il n'en est rien. Néanmoins, le Stade olympique de Radès est resté, depuis sa construction, l'enceinte sportive la mieux entretenue de toute la Tunisie. En témoignait, jusqu'il y a un peu plus d'un an, sa pelouse verdoyante et toujours en excellent état. Un stade qui a l'habitude de fermer annuellement ses portes au grand public pour entretien. Sauf que l'entretien en question n'est plus d'actualité en ce qui concerne le terrain central qui se trouve désormais en piteux état. Ben Amor et Dhaouadi, victimes collatérales Lors du classico ayant opposé mercredi dernier l'Espérance de Tunis à l'Etoile Sportive du Sahel, deux joueurs ont été victimes de l'état désastreux de la pelouse du Stade olympique de Radès. Il y avait d'abord Mohamed Amine Ben Amor, sorti sur civière. Puis, c'était au tour de Saâd Bguir de se faire crocheter avant de voir sa jambe s'enfoncer dans sa chute dans la pelouse. Un enfoncement qui a aggravé la blessure du joueur, et Bguir de quitter également le terrain sur civière. Bref, Mohamed Amine Ben Amor et Saâd Bguir sont deux victimes collatérales du très mauvais état de la pelouse centrale du Stade olympique de Radès. Une enceinte sportive qui s'est beaucoup dégradée ces derniers mois. Mais il n'y a pas que l'enceinte de Radès qui s'est dégradée. D'autres stades, qui furent dans un temps pas si lointain de petits joyaux, ont connu le même sort, à l'image du stade Mustapha-Ben Jannet de Monastir. Sans compter les stades qui rouvrent après rénovation avec des terrains centraux dans un très mauvais état, à l'instar du Stade municipal d'Hammam-Lif. Ne parlons même pas du Stade olympique d'El Menzah. Partout en Tunisie, la même question revient à l'esprit à chaque journée de championnat : sur la base de quels critères nos stades sont-ils homologués ? Nous aimerions bien le savoir.