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Statu quo
Contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2002


Par Khaled TEBOURBI
Pas de changement pour ce qui est du budget 2019 de la Culture. Le montant est le même : 0,7% et des poussières de l'ensemble du budget de l'Etat. Soit près de 300 milliards de nos millimes.
La répartition n'a pas bougé, non plus. C'est encore 200 millions de dépenses de gestion, et autour de 70 de dépenses d'investissement.
Peu, très peu. On le sait.
Peu, rappelons d' abord, avec ce que le dinar «a perdu au change», et avec ce que cela va occasionner comme hausse des coûts.
Peu, surtout, parce que cela donne à mesurer, encore, la distance qui existe entre culture et gouvernants. Cette distance a été voulue, initiée et pratiquée par Ben Ali, sous Ben Ali. Le dictateur craignait la culture et les gens de culture. Il les comparait à des «armes». Il leur octroyait «pitance». Mais il s'en méfiait. A vrai dire, ils n'ont jamais compté à ses yeux.
La distance perdure après la révolution. Curieux. Les raisons diffèrent néanmoins.
On invoque, principalement, le contexte et les priorités. Il y a récession depuis huit ans. L'idée qui domine est que «rien ne supplante l'économie», et que «pour l'heure, les arts et la culture attendront forcément».
Il y a, aussi, ce qui ne s'avoue pas : le fait que la culture ne soit ni le fort ni le hobby de nos politiciens. En Europe et en Amérique, c'est assez courant. Ici, c'est devenu si rare que l'on n'y songe même plus. La déduction est simple, du reste :des décideurs qui ne lisent pas, qui ne vont pas au théâtre, qui ne voient pas de films, qui ne visitent pas d'expos, font difficilement le lien entre la culture et le développement. Entre l'intelligence des peuples et la bonne marche des nations.
Peu, enfin, parce que, à l'évidence, et comme on le répète sans arrêt, ces budgets de «zéro virgule» ne servent, en définitive, à rien. S'agissant d'Arts, d'éducation artistique et d'activités créatives, le cri d'une de nos élues, l'an dernier, retentit encore : «Ces budgets sont simplement honteux !».
On suivait, mardi dernier, les discussions du budget de la culture et les réponses du ministre. L'emphase des débats et la redondance des formules tranchaient avec l'extrême modicité du «chapitre». Les députés, ceux-là mêmes qui ont appelé à grossir des budgets de bien moindre importance, prenaient subitement la défense des lieux d'arts, des artistes et des créateurs, du patrimoine immatériel et des traditions. Comment donc messieurs ? Et avec quel argent ? Avec les 70 petits milliards de millimes du «titre 2» ? Allons donc ! Fallait-il seulement avoir bonne conscience vis-à-vis d'une culture que l'on a, au préalable, laissée pour compte, dédaignée, méprisée ? C'était l'impression. Ça reste l'impression.
La réponse du ministre, de même : une «quasi»-réplique de la présentation du budget 2018 : un discours tourné, sophistiqué, autour des mêmes thèmes : décentralisation, infrastructure, discrimination positive, régions, maisons de la culture, numérisation, etc. Une réplique et la même question : les 70 milliards de millimes de dépenses de développement y suffiront-ils ? Et en 2018, y ont-ils suffi ?
Pour tout dire, le parfait statu quo. Les hommes, l'argent, les redondances, les discours, les projets miroités. Seule la Cité de la culture a pu élever sa bâtisse. Et faire«bouger les choses».Vrai. N'était-ce, cependant, que pour combler des manques, pour en donner plein la vue ?
2018, avenue Mohamed-V, il y a eu foule, dynamique, trop-plein. En 2019, peut-être, cela ne fera plus impression. Cela ne suffira plus.


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