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Culture 2018 : vers le statu quo
contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 11 - 2017


Par Khaled TEBOURBI
Pardon si on remet ça, si on plaint encore la culture et l'argent de la culture. Mais c'en est bien le moment. Plus que jamais le moment !
Il y a d'abord le budget alloué pour 2018. On nous dit qu'il sera «à la hausse». 264 millions de dinars au lieu des 257 de l'an dernier. Sourire. Que peut signifier pareil «ajout» avec la chute du dinar et la flambée des prix ? De plus, il nous est bien rappelé que 70% du total sera, comme d'habitude, consacré aux dépenses de «gestion» : entendre au titre 1, soit aux salaires et au fonctionnement de l'administration. Le reste, quelque 70 petits milliards de millimes, devant servir aux dépenses de développement, c'est-à-dire (hors tout euphémisme) à la culture même et aux arts ?!?.
Mercredi 15 novembre à l'Arp, lors de la rencontre avec le ministre Mohamed Zinelabidine, des députés, de «la commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l'éducation et de la recherche scientifique», ont déploré le budget modique réservé à la culture. D'autres, «réalistes», ont simplement appelé à remettre tout sur la table en organisant «un dialogue national sur l'état des lieux».
En tout état de cause, la culture en Tunisie vit toujours un grave manque de moyens. L'enveloppe publique reste dérisoire. La loi sur le mécénat lancée sous Mourad Sakli ne convainc pas les hommes d'affaires. Le Partenariat public-privé et l'aide aux projets individuels ont du mal à se concrétiser sur le terrain. L'intégration de la culture à l'économie n'est qu'un vœu pieux.
Il y a, ensuite, que les indicateurs économiques, en général, sont au rouge. Endettement, déficit commercial, pénurie de devises, compression de trésorerie publique, etc. L'Etat ne peut plus s'en tenir qu'à ses « toutes premières priorités». C'est «coutume» depuis la révolution. C'est plus que jamais urgent aujourd'hui. On a dit «sourire», que penser encore de l'inquiétude des députés ?Eux, savent parfaitement bien de quoi il retourne. Au juste, où en est le pays ? Comment, dès lors, comprendre leurs appels au partenariat, à l'initiative privée, à «repenser les choses de la culture depuis le début» ?
Le problème, en fait, est que faute de trouver des solutions, et devant l'urgence des priorités, devant l'incontournable statu quo, on se rabat sur les discours, on «esquive» la question culturelle à travers des «abstractions». Au lieu de parler clairement des difficultés structurelles de la culture (de l'infrastructure, des équipements, de la législation, des compétences, des sources de financement) on se complaît dans les formules redondantes et les clichés politiciens. Exemple des arts et de la culture «tremplin pour la promotion des valeurs»... et «contre le repli sur soi». Culture contre terrorisme, autrement dit. Qui a jamais dit non. Mais à quoi sert-il de ressasser un principe à l'infini ? Il y a une action à entreprendre, c'est-à-dire bâtir une culture au concret. S'y est-on mis déjà ? S'y met-on pour de vrai ?
Y a-t-il des remèdes, maintenant?
Côté budget public, ne rêvons pas. On est dans les mêmes pourcentages depuis toujours. Ou un peu plus ou un peu moins. Sous Bourguiba même la culture dépassa rarement les 1%. Ce qu'il y eut, à notre grande chance, c'est que les fondateurs furent des bâtisseurs. Cela avait beaucoup aidé.
Côté financement privé, c'est encore le flou. Le marché culturel ne se développe pas assez. Et l'argent des sponsors reste limité. Le PPP (Partenariat public-privé), non plus, n'a pas la dynamique qu'on lui escomptait. Ni encore le mécénat, quasiment au «surplace», ou l'initiative individuelle, difficile à faire bouger.
En réponse aux remarques et aux doutes des députés, Mohamed Zinelabidine a eu une réponse volontariste. Il a affirmé «que malgré le budget très limité, le ministère est déterminé à atteindre les objectifs nationaux qu'il s'est fixés».Sentiment louable. Mais il est préférable, à notre avis, d'en référer à une consultation nationale ; la proposition de réunir les «états généraux de la culture» n'est pas une mauvaise idée. On ne fonde pas une politique culturelle sur les seuls sentiments.


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