Ellili, confronté au casse-tête des blessures, doit bien gérer ces premières 90' pour prendre option. Ce soir, le CA joue un grand match qui compte beaucoup pour sa saison. La Ligue des champions reste un domaine maudit où les Clubistes n'arrivent plus à briller et à retrouver leur aura. Le match de ce soir est l'acte 1 d'un duel qui peut ouvrir les portes de la phase des groupes pour le CA. L'acte 2 aura lieu au Soudan devant un ténor du football soudanais, Al Hilal. Dans l'atmosphère tendue et indécise (en raison des problèmes de direction) qui règne, et compte tenu de la pression exercée par le large public «rouge et blanc», ça va être délicat, avouons-le, de gérer un match qui peut être imprévisible, mais finalement déterminant. Le plus dur, à notre avis, au-delà des mauvaises circonstances du moment, sera de composer une équipe «compétitive» compte tenu du membre élevé (et atypique pour un grand club franchement !) de blessés. Ils sont au total une dizaine de joueurs indisponibles, mais qu'on essaye de récupérer même à moitié de leurs moyens. Et même Jaziri, qu'on croyait en mesure de récupérer de sa blessure, ne peut pas disputer le match à moins d'une surprise de dernière minute. Le casse-tête d'Ellili est l'axe de la défense où même Ifa va devoir jouer avec des douleurs. Qui jouera avec lui ? C'est là toute la nuance. L'entraîneur clubiste a deux solutions : reconvertir un joueur du milieu (Khelil peut être récupéré d'après les derniers échos) ou faire jouer un joueur blessé. Dans les autres compartiments, les blessures frappent fort notamment en attaque où Compaoré et Sasraku sont indisponibles. Rien n'a filtré sur les choix, mais faute de solutions, on devrait trouver Darragi, Chammakhi et Khefifi en attaque qui ont le «poids lourd» de la partie notamment face à une défense soudanaise athlétique. L'apport de Belkhither et de Abdi sur les côtés demeure déterminant. Ellili a toujours compté sur le jeu latéral et sur les manœuvres des joueurs de couloir. Il ne faut pas s'attendre à une domination continue de la part des Clubistes face à un adversaire coriace et qui va jouer pour marquer au moins un but. Darragi, Ben Yahia et Ayadi, les cadres Etant donné les blessures, le onze clubiste comprendra quelques joueurs-cadres qui constituent pour le moment des solutions pertinentes. D'abord, Darragi, qui passe par une bonne période et qui aime les matches en Afrique, sera placé derrière l'attaquant de pointe et aura une liberté de mouvement. Sa technique et ses passes précises peuvent être d'un énorme soutien pour les Clubistes. Ben Yahia sera lui aussi bien suivi. C'est un joueur de liaison qui va assurer la transmission de la balle en phase offensive et qui se chargera de l'exécution des balles arrêtées. Quant à Ayadi, c'est un joueur tonique, rapide quand il est en forme et qui a une puissance de frappe. Au CA, ce trio évoluera comme «moteur» de l'équipe. Un 1-0 ou un 2-0 sera un résultat très probant pour un CA qui continue à affronter la malchance chaque fois qu'il dispute la Ligue des champions.