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«A l'aise sous toutes les casquettes !»
Entretien du lundi avec Nidhal Saâdi
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 12 - 2018

Humoriste à ses débuts sur France 2 dans l'émission de Laurent Riquier «On demande qu'à en rire», Nidhal Saâdi est aussi animateur de télévision, auteur de one man shows et acteur de télévision et de cinéma. Il vient de décrocher le prix de l'interprétation masculine au Festival international du film de Marrakech pour son rôle dans «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi. Entretien.
Parlez-nous de votre nouveau challenge ?
Il s'agit de l'émission «Nhar lahad mayhemek fi had !» qui passe sur la chaîne Al Hiwar tous les dimanches à 21h00. Pour moi c'est la première expérience en tant qu'animateur et personnellement je considère toute expérience nouvelle comme un challenge à relever. C'est une expérience dont je suis très fier et les avis sont, jusque-là, très positifs avec l'audience qui suit bien entendu.
On croit savoir que vous êtes également sur le projet d'un «one man show»...
En effet, le one man show porte le nom de «La hakka,la hakka». C'est un spectacle 100% en langue tunisienne et que je compte donner à travers toute la Tunisie. Pour le moment le spectacle est prévu pour le mois de janvier. Il y a aussi le one man show que je suis en train de présenter en France «diplomatiquement incorrect».
Vous êtes venu du one man show vers la télé ou vice-versa?
J'ai fait mes premiers pas en tant qu'humoriste sur France 2 dans l'émission de Laurent Riquier «On demande qu'à en rire !». Pour moi c'était ma première expérience en tant qu'humoriste devant des millions de téléspectateurs. J'étais le seul candidat sans expérience et qui n'a pas fait du théâtre. C'était entre 2012 et 2013 et comme j'ai réussi ce premier pas j'ai persisté dans cette émission pendant deux ou trois ans. Ma première expérience en Tunisie en tant qu'acteur était avec Sami Fehri dans «Mektoub 4». Juste après, j'ai commencé à écrire mon premier one man show «diplomatiquement incorrect». Et puis ce fut la série «Ouled Moufida 3» toujours avec Sami Fehri .
C'est facile pour vous de passer d'un style à l'autre et de la télévisions au cinéma, de l'humour au drame ?
Sincèrement je ne trouve aucune difficulté pour passer d'un style à l'autre. Je suis à l'aise sous toutes les casquettes aussi bien humoriste que présentateur télé ou acteur. Ce qui compte pour moi c'est de donner à chaque casquette la dose de travail qu'elle mérite et le faire avec beaucoup de sincérité. Je fais partie de ceux qui croient fermement que le travail finit par payer !
L'humour est un art très difficile si on y pense vraiment. Comment réussissez-vous à trouver la bonne veine ?
J'essaie de me baser sur des sujets universels qui touchent un peu tout le monde. Je me base surtout sur mon vécu dans l'humour que je fais et le fait que je sois quelqu'un de très observateur m'est beaucoup utile. Par contre ce que je trouve difficile c'est : comment faire rire le Tunisien... Actuellement j'anime une émission sur canal plus Afrique en Côte d'Ivoire qui porte le titre du «Parlement du rire» où je suis confronté à un public international et à un public subsaharien mais le public tunisien est très particulier. C'est un peuple très difficile à faire rire parce que c'est un peuple naturellement farceur et qui a la vanne dans le sang...
Qui sont vos icônes dans le monde de l'humour ?
Je citerais entre autres Raymond Devos. Il fait partie de ceux qui m'ont donné envie de faire ce métier. C'est le maître du jeu de mots à mon sens. Raymond Devos a laissé un livre extraordinaire d'ailleurs avec pour titre «Rêvons de mots !». Ensuite il y a eu la génération de Gad El Maleh et Jamel Debbouze qui m'a également inspiré. Etant gamin, j'imitais beaucoup Lamine Nahdi également. Aujourd'hui, je m'intéresse beaucoup aux humoristes américains du genre Kevin Heart par exemple.
La double culture française et tunisienne (puisque vous vivez entre ces deux pays) vous a-t-elle servi dans votre métier ou bien au contraire…
Les deux à la fois ! Elle m'a beaucoup servi dans des situations. Par contre le fait que je ne maîtrise pas à 100% la langue tunisienne a constitué pour moi un obstacle parfois. J'éprouvais des difficultés à trouver le mot juste pour exprimer une idée bien précise... mais actuellement je suis en train de m'améliorer. Je suis loin des premières années où je suis revenu en Tunisie pour Maktoub 4.
Dans vos sketches vous êtes très exigeant dans le choix des mots, vous cultivez un humour qui ne s'inspire pas de la petite blague de facebook, comment faites-vous pour faire distinguer votre humour ?
J'essaie tout simplement de faire un humour un peu plus recherché. Je cite l'exemple de mon spectacle «diplomatiquement incorrect» où je fais un comparatif entre la révolution tunisienne et la révolution française. Je fais de sorte que même les Français apprennent quelque chose de nouveau sur la Révolution française. Le fait de bien choisir les mots et de leur trouver une place juste et une juste place m'aident beaucoup dans cet humour. Sincèrement je ne veux pas faire de l'humour vulgaire banal et colporté... Je tiens à faire de l'humour recherché qui respecte le public.
Avec «Regarde-moi» vous venez de prouver qu'un acteur qui vient de la télévision peut acter également sur le grand écran...
Je suis tout à fait contre ce préjugé selon lequel un acteur qui vient de la télé n'a rien à faire au cinéma. Il faut être ouvert d'esprit, ne pas mettre tout le monde dans le même sac et donner la chance à tout le monde. Quelqu'un qui a commencé à la télé peut être, selon moi, un bon projet d'acteur de cinéma, pourquoi pas ? Un bon acteur est un bon acteur !
Il y a très peu d'acteurs dans votre catégorie d'âge qui sont éligibles au cinéma... L'expérience de «Regarde-moi» de Néjib Belkadhi et le prix du meilleur acteur que vous venez de décrocher à Marrakech ne sont pas une responsabilité pour vous ?
Sincèrement je vois tout ça comme une responsabilité avant tout ! Je m'astreins beaucoup pour cultiver mon image surtout auprès des jeunes auxquels je dois donner l'exemple. Un artiste n'est pas juste quelqu'un qui a du talent mais c'est quelqu'un qui oriente les autres dans le bon sens. Cela dit, j'estime que je suis encore à 20% de ce que je veux faire réellement !


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