Plutôt que de les éliminer, les chiens errants devraient être pris en charge par des associations qui protègent les animaux. En circulant dans les rues et ruelles de la cité La Gazelle (délégation de Raoued), il n'est pas rare de tomber sur une meute de chiens errants, toutes griffes dehors, l'air grave et «l'insolence» incroyable ! Déambulant généralement en groupe, ils marquent parfois un stop subit dès qu'une autre meute s'y amène pour former ainsi un véritable… sit-in ! Et quand la race canine se met à l'œuvre, la race humaine n'a qu'à constater, impuissante, les dégâts : enfants et autres piétons de tous âges, paniqués et affolés, n'ont plus qu'à rebrousser chemin. Les plus chanceux d'entre eux doivent s'armer de patience, en attendant que la horde sauvage se disperse. Où est la brigade anti-canine? Le plus inquiétant est que ce phénomène n'est pas nouveau. En effet, il sévit depuis quelques décennies, et plus exactement depuis 1985, date de naissance de la cité La Gazelle. A l'époque, on n'en avait cure, la cité étant peu peuplée et des terrains vagues et abandonnés à perte de vue. Aujourd'hui, les temps ont changé et la cité a connu une formidable explosion urbaine et démographique qui, normalement, doit sonner le glas à ce phénomène. L'espoir était donc permis, surtout que la municipalité avait, au début des années 90, monté sa propre brigade anti-canine qui a pu, en un temps record, mener la vie dure aux chiens errants, en les abattant tous les jours, ou presque. A la grande joie des habitants devenus si heureux de voir leur cité enfin débarrassée de ses indésirables «voisins» de l'autre race. Cependant, il est curieux de relever que cette brigade brille désormais par son absence. Une absence d'autant plus inexplicable que la mairie ne manque, à notre connaissance, ni de logistique ni d'effectifs humains au sein du service concerné. De surcroît, nous ne pensons pas que ladite municipalité ignore que des enfants ont été, cette année, mordus, parfois à mort, par des chiens errants dans d'autres communes du pays, dont l'unique tort est d'avoir justement minimisé, ou carrément ignoré l'importance et les bienfaits de la lutte contre ce phénomène. Faudrait-il un drame pareil pour que la mairie de Raoued, dont dépend l'arrondissement municipal de la cité La Gazelle se résolve à relancer sa brigade anti-canine, aujourd'hui en veilleuse ?