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Un terrain glissant
Pénurie, hausse des prix et contrôle économique
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 12 - 2018

Certains produits alimentaires et agricoles ne sont pas disponibles sur le marché alors que d'autres se caractérisent par une flambée des prix. Les consommateurs sont confrontés parfois à la pénurie de lait, de beurre et de l'huile végétale. D'où la campagne de contrôle menée par les services économiques.
Les consommateurs ont constaté au cours des derniers mois que certains produits de base ont connu une pénurie ou une flambée des prix. C'est le cas, par exemple, du lait, des œufs, de l'huile végétale et même du beurre. Une tournée dans les principaux points de vente à Tunis nous confirme, en effet, cet état de fait. La cherté de la vie ne permet plus aux Tunisiens appartenant à la classe moyenne de subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. Pour ce qui est du lait, la pénurie se poursuit depuis des mois malgré l'importation par le ministère du Commerce de quantités de lait de l'étranger pour réguler le marché sans pour autant changer le prix de vente au détail. A l'origine de cette crise, une production insuffisante.
Pourtant, les agriculteurs, les collecteurs et les industriels du lait sont contre une telle importation estimant que celle-ci va porter atteinte à la filière qui fait travailler de nombreuses personnes. L'idéal serait, selon eux, d'arrêter l'importation et d'appliquer le prix réel du lait. Les fonds réservés à la compensation seraient utilisés dans la promotion de la filière. Le coût de production étant en évolution permanente et les prix ne couvrent pas les dépenses. A noter que l'Etat alloue chaque année une compensation pour les produits de base comme le lait, les pâtes, la semoule et l'huile végétale, et ce, pour protéger le pouvoir d'achat des consommateurs notamment ceux appartenant aux catégories moyennes et à revenu limité.
Renforcer la production
La période de haute lactation se caractérise par une production importante du lait dont une partie est stockée pour servir le reste de l'année. Face au désaccord entre les producteurs et les pouvoirs publics, la production du lait écrémé et demi-écrémé a sensiblement diminué. Dans les grandes surfaces, des quantités limitées de lait sont disponibles et le consommateur n'a droit qu'à deux paquets. Chez les épiciers, ce produit est parfois absent des étalages et certains vendeurs pratiquent la vente conditionnée. Autrement dit, le consommateur est tenu d'acheter d'autres produits pour se faire servir le lait. Ce problème devrait trouver une solution durable pour que la production et la commercialisation du lait se fassent normalement d'autant plus qu'il s'agit d'un produit de base dont les enfants ont fortement besoin.
Pour ce qui est des œufs, c'est presque la même chose. Les consommateurs et les producteurs se plaignent d'une situation malsaine caractérisée par une perturbation notamment au niveau des prix affichés. Dans les commerces, les quatre œufs sont écoulés à 900 millimes ou 1 dinar, ce qui est trop cher pour les consommateurs. Pour leur part, les professionnels estiment que la production est déréglée, ce qui perturbe l'approvisionnement du marché. En effet, certains producteurs qui travaillent dans le secteur informel produisent des œufs sans prendre en considération le programme de production établi par le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (Gipac), qui doit être revu.
En outre, les prix pratiqués – qui ont connu une baisse sans précédent – ne couvrent pas le coût qui ne cesse d'évoluer au fil des années. Les producteurs ont donc choisi de revoir les prix à la hausse pour pouvoir améliorer leur revenu et ce sont les consommateurs qui sont lésés vu que leur pouvoir d'achat est de plus en plus limité. Il serait judicieux d'établir une programmation optimale en luttant contre le secteur informel pour préserver les entreprises opérant dans ce secteur et ne pas alourdir le fardeau des consommateurs.
Absence de l'huile végétale
S'agissant de l'huile végétale, la situation est la même pendant des années. Dans plusieurs épiceries, il est impossible de trouver la moindre bouteille d'huile végétale qui est pourtant importée par l'Etat au prix fort pour la consommation familiale. Certains points de vente ont choisi de vendre ce produit aux fabricants et restaurateurs qui l'achètent en grandes quantités. Importée par l'Etat en devises sonnantes et trébuchantes, cette huile est raffinée en Tunisie, compensée et vendue aux consommateurs à revenu limité et moyen, mais elle est pratiquement indisponible. L'huile embouteillée de maïs, de colza ou de grains de tournesol – vendue dans les grandes surfaces – est inabordable pour cette catégorie de consommateurs dans la mesure où son prix dépasse les 4 dinars le litre.
Les autres produits de consommation comme les viandes rouges et blanches sont également hors de portée. Leur prix ne cesse de croître au grand dam de ces consommateurs au pouvoir d'achat modeste. La viande d'agneau est écoulée à 24 dinars le kg alors que la viande de veau est à 22 dinars ! Un poulet empaqueté est vendu, quant à lui, à plus de 9 dinars.
Face à cette situation et à la cherté de la vie, le ministère du Commerce a décidé d'agir. Une stratégie axée sur plusieurs actions a été ainsi définie pour rappeler à l'ordre les commerçants qui pratiquent la spéculation et la hausse illicite des prix. L'une de ces dispositions prises consiste à mener une campagne de contrôle des prix dans les marchés pour sanctionner toute infraction commerciale observée dans les marchés. Cette campagne qui se poursuit a déjà relevé plusieurs infractions relatives à la hausse illicite des prix des fruits et légumes. On a découvert également des quantités d'huile végétale dissimulées dans des entrepôts pour les revendre aux grossistes.
Cette campagne a mobilisé un effectif important de contrôleurs économiques ainsi que des véhicules pour sillonner les différentes zones commerciales. L'autre action menée par le ministère du Commerce consiste à lutter contre les circuits parallèles et la contrebande qui porte atteinte au secteur organisé. C'est que certains agriculteurs préfèrent vendre leurs produits sur les routes sans passer par les marchés de gros pour éviter les dépenses de transport et les frais afférents à la mise en vente. Les commerçants sont tenus, de leur côté, de respecter la marge bénéficiaire et de présenter la quittance qui leur est demandée par les contrôleurs économiques pour connaître la source d'achat de la marchandise et le prix payé.


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