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Savoir parler, oui. Savoir communiquer, c'est encore mieux
Billet
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 12 - 2018


Par Jalel Mestiri
Savoir parler, c'est bien. Savoir communiquer, c'est encore mieux. Nos responsables sportifs en sont-ils conscients ? Il est nécessaire de leur rappeler que la discrétion et l'humilité sont aussi des qualités et que les excès sont toujours nuisibles…
L'image donnée dans le football, et dans le sport de manière générale, dépend beaucoup trop des déviations dans lesquelles l'entourage sportif est entraîné et dont beaucoup d'acteurs en assument visiblement une grande partie. Tout cela n'est pas lié uniquement à certains joueurs sur les terrains et à quelques supporters dans les gradins. C'est encore davantage à d'autres niveaux d'investigations intenables.
Une nouvelle génération de responsables est née. Elle se donne de plus en plus les prérogatives de contester, de polémiquer et de défendre l'indéfendable. Le fair-play oublié, bafoué. Il ne fait plus partie des priorités absolues des uns. Tout cela dépasse largement le débat autour de l'idée que l'on se fait d'un match, d'un résultat, d'un titre. L'idée que l'on se fait des valeurs sportives.
Du fait de leur statut social et professionnel, rien ne prédispose à vrai dire les responsables sportifs d'aujourd'hui à être les parangons de vertu que l'on souhaiterait qu'ils soient, au moins durant le temps de leur présence sur les terrains, sur les pistes, sur les parquets, sur les courts. On ne peut non plus attendre d'eux des comportements exemplaires, tant au plan individuel que collectif, car ils évoluent dans un univers déconnecté d'argent facile et abondant. Surtout qu'ils sont habitués à évoluer et même à survivre dans un milieu où il faut se singulariser pour gagner à tout prix.
Il semble entendu que les valeurs sportives et toute la signification qui s'y rattache, n'ont plus de sens ou de raison d'être pour les dirigeants d'aujourd'hui. C'est à ce titre qu'ils réagissent à chaque fois où ils sont sollicités. Publiquement ou en privé.
Le modèle tunisien est affecté par des considérations et des arguments qui n'ont aucun rapport avec le sport. Une activité définitivement intégrée dans la sphère économique. Plus encore : soumise à tous les aléas et toutes les contraintes. Tout ce qui est entrepris est souvent revendiqué sur fond d'intérêt personnel. Tout le système repose sur l'utilité, le gain, la rémunération, le produit, le résultat. En un mot une surenchère commerciale et financière sous-jacente.
On oublie et l'on semble de plus en plus ignorer que le sport est un domaine de réflexion particulièrement intéressante, notamment dans une société en perte de repères et où elle s'interroge sur les valeurs qu'elle souhaite voir prévaloir dans le futur. Certains diront que c'est normal. Soit. Ce qui ne l'est pas, c'est plutôt cette tendance à vouloir s'accaparer le paysage médiatique. En clair : à user, à tort et à travers, des médias des plateaux de télévision, pour promouvoir encore plus sa propre image que celle du club, du sport. La plupart sont omniprésents dans les journaux et sur les chaînes radio et TV. Ils sont capables de parler de tout. Même le registre tout particulièrement technique et vous commentent la première mi-temps d'une rencontre, vous feront des suggestions pour la seconde, vous diront si le penalty sifflé est mérité ou non, ils sont toujours là, prêts à vous parler de tout et de rien.
En termes de finances, le sport est devenu, à en croire surtout les spécialistes, la troisième industrie au monde. Le football par exemple, pour lequel les gens les plus modestes font le plus de sacrifices, est celui qui brasse les sommes les plus folles.
Phénomène des sociétés modernes, le sport est devenu, de nos jours, une véritable industrie. La compétition, la recherche de la performance, l'individualisme, les objectifs économiques ou politiques caractériseraient mieux une activité qui n'est plus cet exutoire de passions collectives. Une activité qui s'est transformée en une obsession incontournable qui occulte tout le reste. Le dérapage est considéré comme un fait ordinaire, tandis que le caractère prétendument exemplaire du sport est ouvertement contredit.
L'effort collectif ou individuel désintéressé, le respect de la règle, de l'adversaire et de la convivialité oubliés. A la vision de surpassement, goût de l'effort, solidarité et esprit d'équipe s'oppose une doctrine qui voit le sport comme un produit. Il a le mauvais rôle. C'est une situation inextricable. Il ne fait que des mécontents.


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