Cafouillant et maladroit, le CA a été surpris par une équipe algérienne appliquée et opportuniste. Stade olympique de Sousse: CA-CSC (0-1) (mi-temps 0-0) — Pelouse en bon état — Temps froid — 15 mille spectateurs dont 5.000 Algériens — Arbitrage du Gabonais Otogo But marqué pour Constantine par Belkhir (85') Avertissement de Chahrour CA : Charfi, Agrebi, Abdi, Jaziri, Ifa, Darragi (Salhi), Khalil, M'chareg (Sassarako), Khémissi (Rodrigue), Dhaouadi, Chamakhi CSC : Rahmani, Ban Ayada, Zaalani, Chahrour, Yattou, Salhi, El Djilali, Amri, Jaabour, Abid, El Kacemi (Belkhir). Au coup de sifflet final de l'arbitre, la réaction et l'explosion de joie des joueurs de Constantine en disaient long sur leur prestation exceptionnelle face à un ensemble clubiste volontaire mais maladroit. Cette troisième victoire à l'extérieur du club de Constantine dans cette Ligue des champions signifie une consécration fort méritée. On croit parfois qu'on est oublié, voire marginalisé après 21 ans de disette dans cette compétition continentale. Et puis, non. Certes, les Clubistes ont eu une occasion en or pour ouvrir le score à la 81' par Chamakhi, mais ce dernier a raté cette opportunité en tirant hors du cadre. De son côté, l'Algérien Abdennour Belkhir, qui venait de rentrer sur le terrain, a été plus chanceux en offrant une victoire précieuse aux siens après une bataille à l'entrejeu. Ce qu'on a vu avant-hier, c'est que l'équipe clubiste a pu réaliser en optant pour un pressing constant sur le porteur de la balle. Cette manière d'opérer a bloqué les manœuvres algériennes, mais la dernière touche clubiste n'a pas été fluide, surtout que les Algériens étaient appliqués et dangereux dans leurs contre-attaques très bien menées par Chahrour et Amri. Les Clubistes manquaient d'atouts offensifs en dépit de la présence de Chamakhi, Dhaouadi et Darragi, ce dernier bien muselé par Laribi n'a pas trouvé d'espaces. Face à la vigilance défensive des Algériens, les manœuvres clubistes étaient désordonnées et manquaient de percussion. Les Clubistes n'étaient dangereux que sur les balles arrêtées. On se rappelle que le club de Constantine a bien réussi son entame dans cette phase des poules là où le CA a échoué. Ce qui a fait la différence entre deux équipes à la recherche d'exploit c'est certainement la rigueur, l'efficacité et la volonté de vaincre. Certes, le CA a eu deux opportunités pour scorer mais la défense algérienne étant bien placée pour écarter le danger. De son côté, l'équipe algérienne a mené plusieurs attaques fort dangereuses, mais manquant de profondeur. Et la mi-temps s'est achevée sur un score vierge (0-0). Ellili a manqué de clairvoyance A la reprise, on s'attendait à un visage plus rassurant de la part des Clubistes, mais ce ne fut pas le cas. Les Algériens étaient souvent les premiers sur la balle et anticipaient sans grande difficulté les velleités de leurs adversaires. Certes, après de nombreuses attaques, Dhaouadi a réussi à ouvrir le score mais son but fut refusé pour hors-jeu. Il a fallu attendre la 81' pour voir Chamakhi qui, sur un exploit personnel, a réussi à «effacer» trois adversaires avant d'être crocheté. Ce fut le penalty qui a été mal exécuté par l'attaquant clubiste. L'on se demande pourquoi Ellili n'a pas ordonné à Darragi, Dhaouadi, Khalil ou Ifa de tirer le penalty. Il faut dire que dans les grands matches avec le CA, l'ESS ou le CSS, Ellili perdait sa clairvoyance, même dans les changements. Son coaching a été fatal et bien exploité par l'entraîneur français de Constantine qui fait entrer Abdennour Belkhir à la 88', et une minute plus tard, ce dernier ouvrit le score d'un tir tendu. Ce fut le délire. Le CA a raté une occasion en or pour faire carrière dans cette phase des poules. Il a compromis ses chances face à Mazembe. L'équipe clubiste a payé cash ses erreurs tactiques et ses problèmes avec la Fifa.