Les agriculteurs des régions de Béja, Jendouba et Siliana déplorent, ces derniers jours, la mauvaise qualité des intrants agricoles mis sur le marché, jugés impropres à la fertilisation des emblavures céréalières. Ils appellent ainsi à l'approvisionnement rapide de leurs régions en engrais chimiques de qualité. Les agriculteurs de la région du nord-ouest, notamment ceux de la région du Kef, déplorent, ces jours-ci, le manque cruel d'amonitre et de fertilisants chimiques et évoquent ses répercussions graves sur le bon déroulement de la campagne des grandes cultures, en particulier en cette période où la levée est jugée particulièrement très bonne et les conditions climatiques très favorables. C'est ainsi que le président du syndicat des agriculteurs du Kef, Abderraouf Chebbi, vient de lancer un appel pressant aux autorités compétentes afin d'approvisionner la région en intrants agricoles, notamment en amonitre dont les plantes ont, précise-t-il, grand besoin en cette phase de levée des plants de céréales. Le syndicat fait, en effet, état d'un manque grave d'intrants agricoles avec la mise sur le marché régional de seulement 13 mille quintaux, contre des besoins estimés à 150 mille quintaux, ce qui risque, selon lui, de mettre en péril la campagne des grandes cultures et d'influer de façon très négative sur la productivité d'autant plus que la région n'a point connu de conditions aussi favorables à la campagne agricole depuis 25 ans, ce qui représenterait un gâchis pour le pays si les autorités ne viennent pas à exploiter cette situation très favorable au secteur agricole, au moment même où les précipitations sont abondantes et tombent sous bonne cadence et arrosent généreusement les emblavures céréalières. De leur côté, les agriculteurs des régions de Béja, Jendouba et Siliana déplorent, ces derniers jours, la mauvaise qualité des intrants agricoles mis sur le marché, jugés impropres à la fertilisation des emblavures céréalières, appelant à l'approvisionnement rapide de leurs régions en engrais chimiques de qualité, en particulier pour leur utilisation immédiate dans le secteur céréalier, en cette période où les plants ont atteint la phase décisive de tallage qui requiert un premier apport en amonitre, d'autant plus que les terres ont manqué au début de la campagne en di-ammonium phosphoré (DAP). Au total, près d'un million 300 mille ha ont été emblavés dans le pays, dont plus des deux tiers sont situés dans la région du nord-ouest où l'on espère, cette année, réaliser une production record de céréales. D'ailleurs, dans un récent rapport mensuel sur les produits agricoles dans le monde, le service agricole de l'étranger (FAS) du ministère américain de l'Agriculture anticipe sur les résultats de la campagne agricole 2018/2019 en matière de blé et évoque des résultats plus considérables partout dans la région de l'Afrique du nord, la Tunisie en premier lieu, ce qui devrait inciter le gouvernement à prendre en considération cet état de lieu et à mettre sur le marché rapidement les intrants nécessaires des emblavures céréalières si l'on veut sauver cette campagne exceptionnelle à tous les égards.