Grande campagne de sensibilisation des agriculteurs aux questions de traitement et de désherbage Les agriculteurs du Nord-Ouest affichent toujours leur optimisme quant au bon déroulement de la campagne agricole et continuent de s'adonner corps et âme à leurs activités conventionnelles et saisonnières, en dépit de la conjoncture économique et politique qui leur est peu favorable en ce moment. En effet, bien qu'ils soient marqués par une persistance de la dette dans tout le secteur, les agriculteurs de la région espèrent toujours une régularisation de cette question. Aujourd'hui, les agriculteurs s'emploient d'arrache-pied à mettre à profit les conditions climatiques favorables pour effectuer les travaux et les traitements nécessaires aux emblavures. Dans le seul gouvernorat du Kef, près de 200 mille ha ont été emblavés cette saison et la levée des graines est estimée bonne, à très bonne, partout dans tout le gouvernorat, y compris les régions du sud où la pluviomètrie est, en général, irrégulière et accuse souvent d'importants déficits. Le Commissariat régional au développement agricole du Kef a même retroussé ses manches, ces derniers temps et pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les agriculteurs à l'importance qu'il y a d'apporter le plus rapidement possible les apports en engrais chimiques, notamment en ammonitre, intrant très conseillé en cette phase de tallage des graines en ce qu'il participe à l'accroissement des tiges adventices par un pied et génère, selon le chef de la division de la production végétale, Béchir Mraïhi, une plus-value pouvant atteindre jusqu'à dix quintaux par hectare. Le commissariat a programmé pour cette année 100 mille quintaux d'intrants dont 50.300 ont déjà été livrés aux commerçants, avec, toutefois, une légère hausse estimée à près de cinq dinars; une décision prise à cet effet, au début de la campagne pour réajuster les prix demeurés inchangés depuis 2008. Côté arboriculture, la saison des plantations est partie en trombe, ces jours-ci, afin de mettre en place un programme prévoyant, selon la même source, la plantation de 2.200 ha d'arbres fruitiers, dont 90% iront principalement au secteur des oliviers. Là encore, tous les intervenants à ce niveau ont mis les bouchées doubles pour accélérer le processus de plantation, autrement dit, la finalisation du programme avant la fin de mars. Cela dit, les giboulées se sont faites fort généreuses depuis le début de la campagne et surtout régulières et à bonne cadence. Pour peu qu'il pleuve encore en mars et en avril, l'on ne peut que s'attendre à une bonne récolte, même si les céréaliculteurs se réservent toujours de donner un quelconque pronostic sur l'issue de la campagne, ne faisant qu'espérer que ni sécheresse ni sirocco ne viennent fausser leur espoir. Autre bonne nouvelle pour le secteur agricole : elle concerne le programme de mobilisation des eaux qui verra, cette année l'achèvement du barrage de Sarrat (plus de 20 millions de mètres cubes) et la mise en œuvre du nouveau barrage de Mellègue II. Dans la foulée, quatre équipes ont été créées pour encadrer les agriculteurs dans tout le gouvernorat et apporter les conseils qui s'imposent afin de sécuriser la campagne et de lui garantir toutes les conditions nécessaires à sa réussite. Adviennne que pourra, les agriculteurs continueront toujours à semer la terre et à fournir à la population leur alimentation en tous produits agricoles. C'est le credo que tout le secteur agricole s'est toujours assigné et qui n'a jamais pris une seule ride.