La maltraitance des enfants dans certains établissements scolaires est apparemment devenue monnaie courante. Il n'est pas rare d'entendre qu'un enfant a été agressé violemment, verbalement et même physiquement pour une petite bêtise commise ou un caprice d'enfant! Madame Imen Khanchouch en a fait l'expérience. Parente de deux élèves jumeaux inscrits dans un établissement primaire privé, elle témoigne d'une douloureuse scène que son fils a vécue dans son école. En effet, Youssef, un enfant de huit ans, qui poursuit ses études en troisième année primaire, a été agressé à maintes reprises par le personnel éducatif de ladite école. Mais commençons par le début de l'histoire. «L'année dernière, mon fils a été agressé physiquement par le directeur de l'école ! Alibi ? Votre enfant est trop turbulent !», raconte Imen en poursuivant : « Il l'a d'ailleurs ramené dans une salle à l'intérieur de l'établissement où il n'y avait pas de caméra de surveillance, et l'a agressé. Mon fils est rentré avec des bleus sur le visage ! Terrifiée, je me suis rendue à l'école le lendemain pour avoir des explications sur cette agression non justifiée, mais le directeur de l'école n'a pas pris la peine de s'expliquer ! Il m'a, toutefois, présenté ses excuses ». Rebelote pour cette nouvelle année scolaire ! La même scène s'est reproduite. L'enfant a de nouveau été agressé par le surveillant général cette fois-ci au motif qu'il s'est montré désobéissant : « Il punit physiquement les enfants qui se montrent désobéissants et indisciplinés en les frappant sur les poignets, en les pinçant, … », raconte la maman des jumeaux. Et de renchérir : «Au début de l'année, Youssef a une nouvelle fois été agressé. Les causes de cette soi-disant punition ? Mon enfant était indiscipliné. Il courait dans la cour de l'école, ce qui lui a valu cette horrible punition. Le surveillant l'a tapé, l'a pincé en lui laissant des traces sur les mains». Agression sauvage En colère, la maman du garçon s'est rendue à l'école pour exiger des explications sur la punition reçue par son fils et les traces de coups trouvées sur son corps. Embarrassé, le surveillant général s'est justifié en expliquant que c'était sa manière à lui de plaisanter avec les écoliers de l'établissement ! Malgré les injonctions de la maman qui l'a mis en garde en le sommant de ne plus lever la main sur son fils, le surveillant général est de nouveau revenu à la charge ! Ce dernier s'en prend violemment à l'écolier en le frappant et en lui assénant un coup de poing sur le visage. « Non seulement il lui a pincé les poignets et l'a frappé d'un coup de poing sur le visage ! Il lui a interdit de se rincer la bouche à l'eau claire! », s'est insurgée la maman de l'enfant hors d'elle. « Le lendemain, le surveillant ne s'est pas rendu à l'école pour éviter une nouvelle confrontation avec la mère de famille parce qu'il sait que cela pourrait cette fois-ci lui coûter sa place. La parente a décidé d'ailleurs de porter plainte auprès du délégué général à la protection de l'enfance qui l'a orientée vers l'hôpital Mongi Slim afin que son garçon, traumatisé, soit pris en charge par un psychiatre. Les deux frères ont dû changer d'école au milieu de l'année. Ils garderont sûrement de cette expérience tragique, qui les a déstabilisés et fragilisés, des souvenirs et des séquelles psychologiques qui ne s'effaceront pas de sitôt.