«Green Book : sur les routes du Sud», road movie de Peter Farrelly à travers les préjugés de l'Amérique des années 1960, sorti en janvier 2019, est actuellement dans nos salles de cinéma. Oscars du meilleur film et meilleur acteur, «Green Book : sur les routes du Sud» nous plonge dans les années 60 et relate l'histoire de Don Shirley, un des rares pianistes classiques noirs de l'époque. Il s'apprête à entreprendre une tournée de concerts dans le sud-américain ségrégationniste et engage pour le conduire et le protéger un blanc, Tony Lip, de son état videur italo-américain du Bronx. Un road movie à la fois grave et drôle Ensemble, ils aborderont le périple en voiture depuis Manhattan avec pour seule boussole un drôle de guide : le «Negro Motorist Guide», qui répertorie les lieux qu'un Noir peut fréquenter en toute sécurité... L'histoire est vraie. Elle devient un road movie de Peter Farrelly, à la fois grave et souvent drôle qui repose sur la confrontation de deux personnes qui n'auraient eu aucune occasion de se côtoyer sans ce voyage, en évitant tout manichéisme. Ces deux hommes que tout éloigne vont apprendre peu à peu à se connaître et à dépasser leurs préjugés, jusqu'à ce que naisse entre eux une véritable amitié. Le film a été initié et co-écrit par Nick Vallelonga, le fils du véritable Tony Lip. Peter Farrelly, habitué à l'univers de la comédie à travers les films co-réalisés avec son frère Bobby («Mary à tout prix», «L'Amour extra-large», «Dumb and Dumber»), a été séduit par ce projet, qu'il a décidé de rejoindre au stade de l'écriture. Ce long métrage «est très différent de mes précédents films, mais son histoire me ramène à ce que j'ai toujours voulu faire», explique Peter Farrelly dans le dossier de presse du film. Réflexion bien écrite sur le racisme «Je me suis empressé de dire à tout le monde que j'écrivais mon premier film dramatique... mais à y regarder de plus près, Don et Tony forment un duo assez curieux, quasi comique», avec «d'un côté un artiste raffiné et élégant, et de l'autre un videur brut de décoffrage», poursuit-il. Viggo Mortensen excelle dans le rôle de l'Italo-Américain bourru et tchatcheur, qui n'arrête pas de manger et de parler, et Mahershala Ali dans celui de l'artiste posé, cultivé et raffiné, à la carrière de pianiste classique contrariée, qui se trouve décontenancé par l'homme qu'il a en face de lui. Réflexion bien écrite sur le racisme, «Green book» est «un film sur la bienveillance qui montre que si l'on est ouvert au changement, on peut changer soi-même et ainsi faire évoluer les autres», souligne Viggo Mortensen.