Pour le scrutin présidentiel, il a compté avec Chahed et pour les législatives il a fait comme si le parti Tahya Tounès attribué à Youssef Chahed n'allait pas se présenter. Ce qui perturbe les équilibres dans l'esprit des électeurs sondés. Car en l'absence d'un Nida Tounès fort et en supposant l'absence d'une force ou coalition similaire (Machroû Tounès, Tahya Tounès...), l'on renforce les scores de partis qui sont bien là : Ennahdha, Ettayar, le Front populaire... Le sondage publié hier par Al Maghreb arrive bien tôt avant le rendez-vous électoral et montre à l'évidence le trop grand retard que prend notre classe politique à se mettre en ordre pour la compétition de fin 2019. On se souvient encore des chiffres décalés publiés aussi bien avant les élections de 2011 qu'à la veille de celles de 2014, et l'on en arrive à conseiller aux pronostiqueurs de laisser au temps le loisir de remettre les pendules à l'heure. Car les compétiteurs pour la présidentielle ne sont pas vraiment connus et la configuration de l'échiquier politique en vue des législatives est loin d'être définitive malgré la proximité du scrutin. Une seule certitude est irréfutable, c'est que le parti Ennahdha est tout à fait prêt et qu'il est le seul à l'être. D'où son score lors du dernier sondage. A propos de la présidentielle, les sondages routiniers ne sont pas vraiment significatifs et ne tiennent pas compte des mobilisations et renversements de rapports de force de dernière minute qui sont la clé de la compétition. Ainsi, les trois premiers cités, soit Chahed, Saïed et Caïd Essebsi, ne sont que des hypothèses de candidatures. Le premier n'a jamais annoncé son intention, le deuxième n'a aucunement le profil politique et le troisième, le chef de l'Etat, pose des conditions se rapportant au congrès de son parti qui reste hypothétique. Mais, de toutes les façons, le scrutin présidentiel ne se joue qu'au second tour et sur la base de critères de profil et d'aura qui outrepassent la simple sympathie d'un simple électeur potentiel sondé par hasard dans un jardin public. Au premier tour, BCE pourrait bien se contenter de 15% et rafler la mise au second. A moins qu'une figure emblématique ne vienne lui tenir tête. Ce qui est imprévisible aujourd'hui. A l'exception du cas de Youssef Chahed qui reste bel et bien une hypothèse. Donc, il se trouve que le sondage publié hier a fait des suppositions, des hypothèses et des approximations qui peuvent ne pas se confirmer du tout lors des élections. Pour le scrutin présidentiel, il a compté avec Chahed et pour les législatives il a fait comme si le parti Tahya Tounès attribué à Youssef Chahed n'allait pas se présenter. Ce qui perturbe les équilibres dans l'esprit des électeurs sondés. Car en l'absence d'un Nida Tounès fort et en supposant l'absence d'une force ou coalition similaire (Machroû Tounès, Tahya Tounès...), l'on renforce les scores de partis qui sont bien là: Ennahdha, Ettayar, le Front populaire...