Alors que le ST a failli faire sensation en revenant au score à la 3e minute du temps additionnel, le SG a été sublime en arrachant à la 95' les trois points précieux ! Stade Olympique de Gabès. Temps venteux et froid. Pelouse en mauvais état. Assistance moyenne. Arbitre : Amir Ayadi. Le SG bat le ST (2 à 1). Buts de Gmach (15' s.p.) et de Ragoubi (90'+5) pour le SG et de Mbenza (90'+3) pour le ST. SG : Kalaï, Tlili, Hamrouni, Ammar, Ben Sassi, Mida, Orkoma, Ragoubi, Gharsallaoui (Zahou), Gmach (Ameur), Abudo (Christian Obozar) ST : Ben Mrad, Bnina, Mihoubi (Mbenza), Bel Akremi, Khéniss, Ben Nasr, Hadda, Chikhaoui, Ben Kheniss, Sfaxi, Obassy Avec une pelouse en très mauvais état et un temps venteux et froid, s'attendre à un grand match entre Stadistes gabésiens et Stadistes tunisiens était insensé, pour ne pas dire utopique. Surtout en l'absence de gros enjeu pour les deux équipes se contentant d'une bonne place dans le ventre mou du classement, ne visant pas un fauteuil dans le carré du haut du tableau et n'ayant aucune crainte de figurer dans le dernier quatuor de la queue de peloton. On a eu donc droit à une première période des plus monotones, avec des essais sporadiques des deux parties, sans fil conducteur, sans trop d'imagination dans le travail d'approche et sans coups de génie en l'absence de grandes individualités de part et d'autre. C'est l'arbitre Amir Ayadi qui va se charger de tirer quelque peu cette 1ère mi-temps de sa torpeur et de sa monotonie, en sifflant un penalty des plus douteux, pour un accrochage à nos yeux anodin entre Bel Akremi et Mida dans la surface de réparation. Un coup de pouce que ne refusa pas, bien entendu, Alaeddine Gmachen, inscrivant le but de l'ouverture du score et épargnant à ses partenaires une plus grande débauche d'énergie (15'). Un but «cadeau» qui arrive très tôt ne peut que changer la donne pour un Mourad Okbi jusqu'ici inquiet dans sa surface technique. La seconde période va être heureusement plus animée, avec un rythme un peu plus élevé dû notamment à la volonté manifestée par les hommes de Mohamed Mkacher de revenir au score et rattraper leur retard avant qu'il ne soit trop tard, c'était sans succès. C'est même le SG qui a failli profiter pleinement de la sortie des Stadistes tunisois de leur zone mais Gharsallaoui rate une occasion immanquable de doubler la mise avec un ballon trop brossé de l'intérieur du pied gauche et légèrement au-dessus (65') et dans la foulée, l'arbitre Amir Ayadi annule un deuxième but entaché d'irrégularité (76'). Deux opportunités de tuer le match lamentablement gâchées par les coéquipiers de Mohamed Ali Ragoubi, ce qui a failli leur coûter très cher quand Ben Khemiss a été à deux doigts de mettre les deux équipes à égalité (80'). Ce qui obligea le coach gabésien à jouer la prudence tous azimuts dans les dix dernières minutes, avec l'entrée de Zahou, oubliant que le sort d'un match peut se jouer dans les arrêts de jeu. Ce qui se passa à la grande stupeur et au grand dam de Mourad Okbi quand Mbenza d'une jolie reprise fulgurante mit hors de portée de Kalaï (90+3) et remit les pendules à l'heure. Et alors que l'on s'acheminait vers un nul heureux des Stadistes, le même mauvais tour va être joué cette fois à Mohamed Mkacher qui se fit piéger et assommer par un deuxième but dans les dernières secondes du temps additionnel quand Mohamed Ali Ragoubi, libre de tout marquage, met de la tête le ballon quelques centimètres sous la barre du jeune Ben Mrad, déboussolé. Une fin de match à la «Hitchcock» et cinq minutes de rêve et de folie qui ont fait oublier 90 minutes très moyennes et avares en suspense.