La grogne n'a pas cessé de faire partie de la vie de tous les jours à Zarzis. Les protestations des sans-emploi, de certains activistes et associations ainsi que des travailleurs intérimaires ou titulaires ne se sont pas apaisées loin de là. Les uns demandent du travail et multiplient les manifestations et les attroupements; les autres revendiquent des améliorations dans les conditions du travail ou des augmentations salariales et menacent de faire grève. Rien qu'à la fin du mois de février, les mouvements de protestation organisés pour exiger une amélioration du rendement des établissements hospitaliers ont duré trois semaines. Le ministre de la Santé s'est rendu à Zarzis et il a promis de s'entretenir avec quelques activistes zarzissiens à Tunis au début du mois courant. Plusieurs activistes, associations, ONG ont observé un sit-in devant l'administration de la ferme agricole, appartenant à l'Office des terres domaniales (OTD), sise dans la localité de Chammakh, au nord de la ville. Ils veulent, en effet, que cette ferme étatique apporte son aide aux associations sportives, culturelles et humanitaires de la place. Puis les cris d'alarme ont fusé de Paris lorsque les associations zarzissiennes ont appris que la CTN n'a pas loué jusqu'à présent un bateau pour la ligne maritime Marseille-Zarzis, selon son directeur, et ce, malgré les promesses avancées par le ministre du Transport. Les employés du gisement pétrolier «Ezzaouia» exerçant dans la société «Marétap» toujours à Zarzis sont entrés en grève de trois jours pour exprimer leur mécontentement parce que les conventions signées entre le syndicat des ouvriers et l'administration de la société n'ont pas été mises en application d'après Mabrouk Chérif, secrétaire général du syndicat.