Une bataille juridique et judiciaire s'annonce, puisque les neuf membres du BE qui dirigent l'initiative de rassembler les nidaïstes historiques sous le sigle de «Lem ech-cheml» viennent de porter plainte en justice, tout en revendiquant officiellement, auprès de la présidence du gouvernement, documents à l'appui, le rétablissement officiel de la direction originelle du parti, soit son comité fondateur Les adversaires de Hafedh Caïd Essebsi au sein de Nida Tounès passent à l'attaque. Ils se réclament officiellement du bureau exécutif historique dont ils sont tous membres et comptent agir en cette qualité pour doubler le comité politique, devenu caduc selon eux, parce que n'ayant pas accompli la tâche que lui avait confiée le controversé «congrès non électif de Sousse» : la tenue, selon un délai précis expirant en 2016, du premier congrès de Nida. Rétablir le comité fondateur Ce qui, de par la résolution votée à Sousse, rétablirait automatiquement le comité fondateur ayant déposé les statuts du parti. Dont font partie des grosses pointures comme Mohamed Ennaceur, Lazhar Karoui Chebbi, Zohra Driss... Une bataille juridique et judiciaire s'annonce, puisque les neuf membres du BE qui dirigent l'initiative de rassembler les nidaïstes historiques sous le sigle de «Lem ech-cheml» viennent de porter plainte en justice, tout en revendiquant officiellement, auprès de la présidence du gouvernement, documents à l'appui, le rétablissement officiel de la direction originelle du parti, soit son comité fondateur. En attendant, Ridha Belhadj, Mondher Belhadj Ali, Abdessatar Messoûdi, Amina Rekik, Mehdi Zaoui, Mehdi Abdeljaouad, Mustapha Touati, Mounir Ben Miled et Hechmi Hedhiri comptent agir en qualité de direction provisoire de Nida Tounès et mobilisent, de région en région, copiant la démarche de Tahya Tounès. Le «Rassemblement» pour faire réélire BCE Leur but est ce qu'ils appellent le «rassemblement de tous les nidaïstes historiques», y compris, affirment-ils, ceux qui font actuellement partie d'autres formations politiques. Cette direction parallèle qui a déjà, dans un long communiqué diffusé par l'agence TAP, déclaré annuler toutes les décisions de gel et d'exclusion ou de remplacement de responsables régionaux ou locaux, appuie totalement la commission d'organisation du congrès de Nida que préside Ridha Charfeddine et dont fait partie Boujemâa Remili. Mais, alors que cette commission se plaint des restrictions que veulent lui imposer les amis de HCE, la direction parallèle autoproclamée vise à assurer au congrès du 6 avril le grand succès que souhaite Béji Caïd Essebsi. Le président a, en effet, conditionné sa candidature à un second mandat par la tenue et le succès d'un congrès démocratique rassembleur qui solliciterait qu'il se représente en son nom.