Le dimanche 27 octobre 2019, la journée la plus indiquée pour les législatives Aujourd'hui, mercredi 6 mars, le Conseil de direction de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) révèlera, lors d'une conférence de presse, les différentes phases du processus électoral devant aboutir, fin octobre et novembre prochains, au choix des membres de la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du futur président de la République. Ainsi, Nabil Baffoun, président de l'Isie, et ses lieutenants annonceront aux Tunisiens la date officielle des législatives. Et cette date sera choisie, comme l'a indiqué, hier, Mohamed Mansri Tlili, président démissionnaire de l'Isie et membre actuel de son conseil de direction, parmi les journées suivantes : les 6, 13, 20 et 27 octobre prochain soulignant qu'aucune décision n'a été prise pour le moment infirmant les informations qui ont circulé dans certains médias précisant que les législatives auront lieu le 27 octobre 2019. Quant à l'élection présidentielle, qui se déroulera sur deux tours, le second devant opposer les deux candidats classés premier et deuxième lors du premier tour, elle interviendra nécessairement à la suite de la clôture des législatives et de l'annonce des résultats définitifs et donc au début du mois de novembre prochain ou à la fin du même mois comme ce fut le cas en 2014 quand les législatives ont eu lieu le 24 octobre 2014. L'implication nécessaire des différents appareils de l'Etat Le président de l'Instance supérieure indépendante des élections ne cesse, depuis son élection à la tête de l'Instance, de souligner que l'Isie dispose des moyens humains et matériels nécessaires à la bonne organisation des élections législatives et présidentielle qui lui sont imparties et que les problèmes d'intégration et de régularisation de la situation professionnelle de certains agents de l'Instance font désormais partie du passé. Les instances régionales sont également, d'après les affirmations des membres de la direction centrale de l'Instance, fin prêtes pour entamer les opérations d'inscription des électeurs et de réception des candidatures. Et pas plus tard que lundi 4 mars, le président de l'Isie a rencontré le chef du gouvernement pour évoquer les derniers préparatifs en prévision du démarrage effectif du processus électoral. Et le coup d'envoi de ce processus d'être donné le même jour, ce qui revient à dire que l'année électorale a déjà démarré sur le plan organisationnel au niveau de la campagne d'encouragement à l'inscription sur les listes électorales pour ceux qui doivent s'inscrire pour la première fois, d'actualisation de leurs inscriptions par ceux qui sont déjà enregistrés et enfin de transfert par ceux qui ont changé de résidence de leurs inscriptions vers les circonscriptions où ils se sont installés depuis les élections de 2014. Et comme la dynamique électorale durera près de huit mois (de la mi-mars au début ou jusqu'à la mi ou fin octobre 2019), les autres étapes de l'opération électorale (outre la phase de l'inscription sur les listes électorales) intéresseront en premier lieu les partis politiques, les listes indépendantes, les coalitions ou les personnalités dites nationales désirant briguer un siège au Parlement. Et les intéressés n'ont pas attendu l'annonce du calendrier électoral officiel par l'Isie pour laisser circuler les indiscrétions les plus contradictoires sur les coalitions qui seront conclues à l'occasion des législatives ou de la présidentielle, indiscrétions qui promettent, au cas où elles se révéleraient effectives, une reconfiguration totale du paysage politique national actuel. Des tentatives visant à rassembler la famille centriste démocratique au retour du dialogue entre Nida Tounès et Ennahdha après un divorce qui a duré plus de six mois depuis la suspension du Document de Carthage II, en passant par la naissance de plusieurs coalitions citoyennes visant à réconcilier le citoyen avec l'acte électoral dans le but de mettre un terme à la rupture citoyens-élite politique au pouvoir ou dans l'opposition, il est permis d'affirmer que la campagne électorale a déjà démarré sans attendre que Nabil Baffoun ne donne le feu vert aux politiciens dont les déclarations et les petites phrases sont désormais scrutées à la loupe dans le but de déceler les éventuelles coalitions ou changements d'alliance au gré des développements que connaît la scène politique nationale, à un rythme de plus en plus soutenu. Les dates à retenir Il est plus que probable que les législatives auront lieu le 27 octobre 2019 alors que le premier tour de la présidentielle se déroulera le 24 novembre 2019 La campagne électorale des législatives pourrait démarrer le 5 octobre prochain La campagne électorale en prévision du premier tour de la présidentielle est prévue pour le 2 novembre 2019 La journée du scrutin pour la présidentielle pourrait intervenir le 24 novembre 2019 Probablement, le 25 septembre prochain sera la date définitives pour l'annonce des listes des candidats à la députation