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La campagne électorale a déjà commencé
Fixation du calendrier électoral
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 06 - 2014

A présent que les Tunisiens sont édifiés sur les dates de l'élection de leurs futurs députés et président de la République, il appartient à l'Isie de mettre le paquet pour pousser les indécis et les récalcitrants ou les déçus à s'inscrire sur les listes électorales
Les constituants ont, enfin, pris leur courage à deux mains et ont décidé, hier, de fixer le calendrier électoral tant attendu.
Lors de la séance plénière d'hier, il a été décidé que les élections législatives auront lieu le dimanche 26 octobre 2014 pour les électeurs de l'intérieur. Ceux résidant à l'étranger choisiront leurs futurs députés les 24, 25 et 26 octobre prochain.
Quant au premier tour de l'élection présidentielle, il est prévu le 23 novembre prochain. Les Tunisiens à l'étranger ouvriront le bal à partir du 21 novembre.
Pour ce qui est du second tour de l'élection présidentielle (en cas de besoin), c'est à l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) d'en fixer la date à condition de ne pas dépasser la date du dimanche 28 décembre 2014, conformément aux dispositions de la Constitution qui prévoit que l'élection présidentielle doit avoir lieu impérativement avant fin 2014.
Reste à savoir maintenant comment les partis politiques, principaux concernés par ces échéances électorales, ont-ils réagi à ce calendrier. Considèrent-ils que les délais fixés par l'ANC seront respectés d'autant plus que les premiers résultats relatifs au démarrage de l'opération inscription sur les listes électorales n'incitent pas beaucoup à l'optimisme ?
Faut-il prolonger les délais d'inscription prescrits à un mois (du 23 juin au 22 juillet 2014) ? Et quelle réponse pourrait-on opposer du côté de l'Isie aux jeunes qui atteindront 18 ans l'âge légal d'élire, le 26 octobre prochain (législatives) ou le 23 novembre 2014 (présidentielle) d'autant plus que, selon la loi électorale, a droit au vote tout Tunisien âgé de 18 ans, le jour des élections et non le 23 juin ou 22 juillet comme l'on peut comprendre d'après la campagne menée par l'Isie pour inciter les Tunisiens à s'inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir voter le jour J.
Il n'y aura pas de silence électoral
Issam Chebbi, porte-parole du parti Al Joumhouri, qui s'est abstenu lors du vote du calendrier électoral dégage deux anomalies : «La journée du samedi 25 octobre prochain, considérée comme la journée du silence électoral pour les élections législatives coïncide avec le démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle. Par conséquent, nous n'aurons pas de silence électoral et le jour même des législatives correspondant au 26 octobre les candidats à la présidentielle peuvent faire leur promotion au moment où les électeurs votent pour choisir leurs députés. Deuxième anomalie : à la clôture des élections législatives et le jour de la proclamation des résultats, nous serons confrontés à une situation inédite : le président sortant et en prime futur candidat à la présidentielle est tenu selon la Constitution de charger, dans un délai d'une semaine, le chef du parti ayant remporté les législatives de former le prochain gouvernement» .
Et Issam Chebbi de revenir sur le démarrage de la campagne d'inscription sur les listes électorales. «L'enregistrement a démarré trop tard. Avec l'affluence très moyenne enregistrée lors des deux premiers jours, la chaleur sévissant dans le pays et les préparatifs en prévision du mois saint de Ramadan, je ne pense pas que l'Isie parviendra, en un mois, à inscrire les deux ou trois millions d'électeurs qui ne l'ont pas fait lors des élections du 23 octobre 2011.
C'est la raison pour laquelle, nous appelons l'Isie à redoubler d'efforts et à mettre le paquet afin de sensibiliser le maximum de citoyens sur la nécessité de s'inscrire sur les listes électorales. Les partis politiques doivent également assumer leur part de responsabilité dans ce domaine. L'adhésion populaire aux prochains scrutin législatifs et présidentiel dans la mesure où les élections que nous voulons transparentes et intègres ne seront crédibles qu'à la condition d'un fort taux de participation».
C'est le terrain qui compte
Du côté de Nida Tounès, on est convaincu, qu'après la définition du calendrier électoral, «les débats sur l'ordre de priorité des scrutins ou sur le respect des délais prévus par la Constitution relèvent désormais de l'histoire» comme le précise Lazhar Akremi, membre du comité constitutif du parti.
«Aujourd'hui, c'est le terrain qui compte. Et ceux qui reprochent aux partis politiques leurs contacts avec les citoyens les accusant de partir en campagne électorale prématurée oublient que nous sommes en période de précampagne et qu'il est normal qu'on se mobilise pour rencontrer nos futurs électeurs», ajoute-t-il.
«Certes, conclut-il, nous avons perdu beaucoup de temps pour nous accorder sur les dates des élections, et bien que le temps qui nous reste soit assez réduit, il nous est impératif de respecter le calendrier convenu, loin de tout alibi».
La précipitation est devenue la règle
Chaouki Gueddass, enseignant universitaire et secrétaire général de l'Association tunisienne de droit constitutionnel, ayant déjà proposé un calendrier électoral, souligne : «Enfin, les constituants ont compris que la date du second tour de l'élection présidentielle ne peut être fixée à l'avance et que c'est l'Isie qui dispose d'un délai de 45 jours au maximum (après la proclamation des résultats du premier tour) de décider de la date du second tour en fonction des délais impartis à l'examen des oppositions et en fonction également de la situation générale prévalant dans le pays».
Le Pr Gueddas tient, d'autre part, à lever une équivoque qui semble derrière la précipitation ayant caractérisé la fixation du calendrier électoral.
«Beaucoup de gens ont compris que les élections présidentielle et législatives doivent être clôturées avant fin 2014, comme le stipule la Constitution.
Alors qu'en réalité, les dispositions transitoires précisent que les élections doivent se dérouler dans les limites de fin 2014. En plus clair, nous pouvons organiser le premier tour de l'élection présidentielle avant fin 2014 et proclamer les résultats définitifs en 2015».
Malheureusement, face aux interprétations prêtant à confusion, «l'on s'est trouvé face à une date couperet, ce qui a ouvert la porte à la précipitation qui est devenue la règle», ajoute-t-il.
Sur un autre plan, notre interlocuteur estime que «le délai d'un mois (23 juin - 22 juillet) pour l'enregistrement de quelque deux millions ou deux millions cinq cent mille électeurs qui s'y sont abstenus lors des élections précédentes est très insuffisant pour que l'Isie puisse être dans les délais. Il reste une autre problématique à laquelle on n'a pas prêté l'attention qu'elle mérite. Il s'agit des jeunes censés atteindre l'âge légal d'électeur le jour de l'élection présidentielle ou le jour des élections législatives.
La loi électorale est on ne peut plus claire. Elle stipule, en effet, que les jeunes ayant atteint 18 ans le 26 octobre ou le 23 novembre prochains ont le droit de participer au vote des deux scrutins. L'on se demande comment l'Isie va-t-elle procéder au cas où ces jeunes exigeraient d'accéder à leurs droits alors que la clôture des inscriptions est prévue le 22 juillet prochain».
L'Isie en point de mire
Et comme l'on s'y attendait, l'Isie est déjà l'objet de critiques de la part des associations d'observation du processus électoral.
L'Organisation 23-10 pour l'appui de la transition démocratique estime dans une déclaration publiée mardi que l'Isie «n'a pas choisi la bonne période pour le lancement de l'opération d'inscription des électeurs».
«L'Instance aurait dû préparer cet événement d'une manière plus efficace et professionnelle d'autant que ses membres ont été élus il y a déjà plus de 180 jours», lit-on dans la même déclaration.
Quant au réseau «Mourakiboune», il relève, dans son premier rapport de suivi de l'opération d'inscription, quelque huit anomalies enregistrées par 63 de ses observateurs dans 102 bureaux d'enregistrement.
Du retard d'ouverture des bureaux d'enregistrement au manque de formation des agents dans certains bureaux, en passant par l'absence de plaques d'indication sur les procédures d'inscription, de l'inexistence de facilités au profit des handicapés et des personnes âgées, l'on constate que l'Isie et ses sections régionales ont beaucoup à faire pour être dans les normes.


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