« Du temps du football amateur, c'était la Fédération tunisienne de football qui se chargeait de l'assurance des joueurs des différentes catégories d'âge. La plupart des clubs se contentaient de faire soigner leurs joueurs blessés dans les hôpitaux. Sauf quelques-uns connaissant à merveille la réglementation réclamaient le remboursement des frais médicaux auprès de la FTF. Toutefois, à partir de la fameuse assemblée de 1994-1995 au cours de laquelle a été instauré le football pro , il a été décidé de mettre sur pied une assurance individuelle pour chaque joueur estimée au début de 10 MD. J'étais contre cette décision de l'instauration du football pro, en général, et, en particulier, les contrats d'assurance qui ne répondaient pas aux besoins. Et même si la valeur de l'assurance d'un joueur a augmenté aux alentours de 80 MD je demeure non convaincu » Repenser le système » « Selon mes connaissances,le système d'assurance dans notre football est à revoir. A commencer par celle d'un joueur,elle ne doit pas être moins de 150 MD, et ce, pour mettre en évidence la valeur réelle du joueur qui, à mon sens, doit être protégé légalement convenablement en cas d'incapacité partielle ou totale ou en cas de décès .Même les entraîneurs , ils doivent être bien assurés afin qu'ils se concentrent uniquement sur leurs métiers sans s'occuper d'autres choses en parallèle. Il est inconcevable qu'un joueur qui passe une très belle carrière footballistique au cours de laquelle il gagne beaucoup d'argent ne pense pas à son avenir après la retraite. La durée de vie d'un joueur ne dépassera pas en moyenne 35 ans. Et après, comment continuera t-il sa vie s'il n'a pas payé les impôts à la CNSS? Dans ce contexte, la responsabilité lui incombe et même à son club qui, normalement, doit l'inciter et le sensibiliser à faire des économies par l'intermédiaire de la CNSS pour pouvoir vivre comme il se doit après la retraite. Or, chez nous, la totalité des clubs ne pensent jamais à l'avenir de leurs joueurs retraités tout simplement parce qu'ils ne sont pas des professionnels . Alors, comment voulez-vous qu'ils dirigent des joueurs «pro» . Et c'est pour cela que j'étais en compagnie de feu Chérif Bellamine président du CA (1994-1995) contre l'instauration du football professionnel .Et ceux qui ont voté dans le temps pour le foot professionnel le regrettent maintenant. Il est impossible de faire réussir un football non amateur ou semi-professionnel par des responsables amateurs . Que la Fédération tunisienne de football intervienne auprès des tutelles concernées telle que le ministère de la jeunesse et des sports et celui des affaires sociales pour sauver notre football. De nouvelles lois exigeant que notre football soit dirigé par des responsables professionnels et que les clubs ainsi que les joueurs paient les impôts, et ce, pour garantir aux joueurs une couverture sociale respectable » .