Par Mustapha Attia La Tunisie a vécu dernièrement au rythme des travaux du troisième congrès de l'OFA (Organisation de la Femme Arabe), présidé par Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République. Il est tout à fait légitime qu'il échoie à la Tunisie de l'ére nouvelle d'organiser ce congrès à sa façon, qui se hisse par sa forme et son contenu aux plus hauts degrés de conscience civilisationnelle et de certitude absolue quant à l'intangibilité des droits humains. C'est que la Tunisie est ce pays émergent qui guide le mouvement de libération de la femme depuis plus de trois quarts de siècle et qui est arrivé au cours des deux dernières décennies à se placer en tête du peloton dans ce domaine, devançant plusieurs pays parmi les démocraties occidentales, à la longue tradition de développement social. Des organisations nationales et internationales ont exprimé à Madame Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), leurs sentiments de fierté et leurs félicitations pour le brillant succès du troisième sommet de l'OFA, saluant les excellentes conditions dans lesquelles se sont déroulés les travaux, grâce à la haute sollicitude et aux efforts de l'épouse du Président de la République. Dans des messages adressés à Madame Leïla Ben Ali, les cadres de ces organisations saluent la teneur du discours prononcé par la présidente de l'OFA à l'ouverture du congrès et les initiatives qui y ont été annoncées. L'opinion publique arabe féminine découvre la personnalité de Mme Ben Ali, son enthousiasme à servir la cause de la femme arabe et la profondeur de son expérience en tant que modèle de la femme tunisienne par sa modernité et son excellence, mais aussi par son esprit inventif, ses propositions innovantes et son insistance à consacrer les valeurs du bien dans nos sociétés arabes, la diffusion des principes de réforme, le développement de la vertu, la libération et l'instruction, grâce à la bonne parole et à la bonne action. Mme Ben Ali a attiré l'attention de la femme arabe sur plusieurs principes fondamentaux dont la saisie de son contenu et de sa portée déterminent la réussite de tous les plans et de tous les programmes qui se rapportent à l'amélioration de la situation de la femme arabe. Elle a annoncé aussi plusieurs propositions susceptibles d'ouvrir à la femme arabe de larges horizons vers l'excellence. Il n'est pas possible de parler de renaissance de la femme arabe, alors qu'elle souffre encore de la marginalisation dans plusieurs sociétés arabes. Il n'y a pas de réforme possible pour une société dont la moitié est marginalisée ou exclue. Il n'y a pas de succès possible pour un développement dans lequel la femme n'est pas un partenaire à part entière. Plus les nations entravent les potentialités de la femme, marginalisent sa présence, l'excluent de la vie active, plus ces nations souffrent de l'arriération, de l'indigence. En revanche, plus elles élèvent leurs femmes et leur accordent leurs droits, afin qu'elles assument leurs responsabilités, plus elles baignent dans l'opulence et jouissent de l'immunité. En effet, la libération de la femme relève en Tunisie d'une approche qui plonge ses racines dans une tradition séculaire, édifiée sur plusieurs étapes et aux dimensions complémentaires. C'est une approche émanant de la profondeur du processus réformiste qui mène la marche du Changement dans la Tunisie de l'ère nouvelle. Le Président Ben Ali est l'initiateur d'un projet civilisationnel global et solidaire, dans lequel interagissent harmonieusement tous les éléments. L'une des caractéristiques principales de ce projet grandiose est qu'il soumet toutes les initiatives réformistes de notre histoire à une dynamique d'interaction positive, d'enrichissement des contenus, d'efficience moderniste et d'intégration dans la marche universelle. Cela s'est produit dans tous les secteurs, sur plus de deux décennies de réformes et de changements. Dans le domaine de la libération de la femme, la réalisation du Président Ben Ali a concrétisé l'essence de son approche réformiste constructive et globale, dont il a lui-même supervisé l'exécution dans ses moindres détails. Les réformistes du premier tiers du siècle passé, dont le plus important, à savoir Tahar Haddad, lui ont inspiré la portée symbolique de cette nouvelle approche audacieuse, ce courage intellectuel et cette rationalité chargée de bonne volonté. L'initiative du Leader Habib Bourguiba lui a inspiré ses outils législatifs et ses objectifs procéduraux. La lutte de la femme tunisienne lui a inspiré sa continuelle aspiration à l'excellence. En revanche, il a fondé la reformulation de son projet pionnier sur la recombinaison des composantes brutes de tous les acquis, en les rechargeant d'un contenu nouveau, en en colmatant les brèches et en les restructurant afin d'en rendre l'application plus efficiente. Mais la chose la plus importante dans ce processus demeure cette reformulation définitive du projet dans sa globalité, le raffinement dans la finition de tous les aspects, son intégration dans le dispositif global des droits de l'Homme et l'harmonisation de sa cadence avec la marche civilisationnelle et développementale. En effet, avant le Changement, les droits de la femme n'étaient qu'une idée audacieuse lancée par Tahar Haddad et des lois que le Leader Habib Bourguiba avait promulguées, tandis qu'il s'agit, aujourd'hui, d'une réalité vécue. Et cette réalité a été dictée par la volonté intellectuelle, politique, procédurale et agissante de l'homme du Changement. Aussi, l'accession de la femme, dans cette nouvelle ère, au partenariat total avec l'homme est-elle l'œuvre du Président Ben Ali et de lui seul ! Certes, dans l'histoire de l'humanité, tous les grands projets civilisationnels doivent être attribués à ceux qui les accomplissent, mais sans oublier les racines intellectuelles et sa genèse organisationnelle. Dans cette perspective, l'expérience tunisienne pionnière est la voie sûre pour hisser la femme, dans le monde arabe, aux plus hauts niveaux.