La présidence tunisienne de l'Organisation de la femme arabe (OFA), en la personne de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, a été empreinte d'initiatives visant à consolider la place de la femme au sein de la société arabe. Tout cela au rythme d'un remaniement éblouissant de la nature et du rôle de la féconde synergie entre les différentes potentialités de cette organisation depuis l'accession de Mme Ben Ali à sa présidence. Dans cette poussée réformatrice, une œuvre signée par plusieurs chercheurs a vu le jour, éditée par la voix de la femme arabe et intitulée «La violence contre la femme entre une réalité qui s'impose et la consécration des valeurs humaines». Il nous arrive parfois d'ouvrir un livre pour le refermer sans avoir rien récolté. Il se peut aussi que vous tombiez sur un livre qui vous captive divinement, séduisant votre esprit, emprisonnant vos sensations avec un flux extraordinaire de connaissances, d'informations précises et d'apports considérables. Un livre vous ouvrira les voies de communication qui donnent sur les meilleurs développements de la pensée humaine, la puissance créatrice de la nature argumentatrice qui nous porte à nous renouveler constamment. Ainsi cet ouvrage est d'un intérêt incontestable. Ce livre n'est pas un livre dogmatique, comme les centaines d'ouvrages dont on nous accable tous les jours, se jouant de nos humeurs ou éprouvant nos capacités intellectuelles avec de ternes litanies de nomenclatures, de règles stéréotypées, sclérosées à en perdre toute saveur. C'est qu'il s'agit d'un livre qui se hausse, par ses analyses conceptuelles aux plus hauts degrés de la perfection. Dans une introduction limpide, Mme Leïla Ben Ali a installé la problématique dans son contexte le plus rationnel, qui définit l'individu par rapport à son implication dans un ordre plus vaste. Ainsi, l'épouse du Chef de l'Etat a magistralement conduit une analyse qui met en situation la violence contre la femme et qui prône une stratégie efficace pour rehausser son statut dans l'ensemble des valeurs humaines les plus nobles et les plus constructives. C'est que pour la Première Dame de Tunisie, l'individualité est à penser par rapport au milieu où elle se meut, en l'occurrence la société. De fait, le respect des droits de l'Homme dans leur globalité, la généralisation de la justice à toute la population sans exception est la procédure idéale pour préserver la dignité de la femme et renforcer chez elle le sentiment de devoir participer au flux de la société, tout en développant sa volonté d'être utile. La violence contre la femme est la «haine nue» qui se diversifie en rejet sous toutes ses formes. L'élaboration de normes et de lois en réponse à cette haine (violence) est toujours à compléter, à améliorer. Il nous faut un effort supplémentaire pour éradiquer définitivement ce mal. Il nous faut proscrire la violence pour écrire la femme. Tel est le message que Mme Leïla Ben Ali adresse à la société arabe. Cette violence peut-être une occasion de production juridique efficace. La Tunisie, qui conduit depuis plus de trois quarts de siècle le mouvement de libération de la femme, a intégré cette question dans une approche aux racines bien profondes, aux étapes multiples, et aux dimensions complémentaires. Cette approche tire son origine du fondement réformiste qui conduit le processus du Changement. L'une des spécificités de ce projet grandiose consiste en ce qu'il soumet toutes les initiatives réformistes de notre histoire à une dynamique de l'équilibre positif, de l'enrichissement des contenus, de l'efficacité moderniste et de l'intégration dans le processus universel. Aussi dans le domaine de la libération de la femme, les réalisations du Président Ben Ali consacrent l'esprit de l'approche réformiste et édificatrice globale qu'il a établie, veillant à son exécution dans les moindres détails. Aujourd'hui, les droits de la femme font désormais partie du vécu quotidien. Ce vécu a été imposé par la volonté intellectuelle, politique, procédurable et applicative de l'homme du Changement.