A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 14 novembre 2010, la Tunisie participe, pour la première fois, à la célébration de la Journée mondiale de l'entrepreneuriat, «Global Entrepreunership Week», avec la programmation surtout de plus de 100 manifestations, dans 18 gouvernorats. Une opération hautement significative qui reflète clairement une orientation stratégique de la politique nationale en matière de développement économique. Celui de l'accélération du rythme de lancement d'entreprises, et l'enracinement de l'esprit d'initiative et du compter-sur-soi. Le tout dans le cadre d'une stratégie globale et prospective qui fait de la valorisation des bonnes idées un axe fondamental. Ces mêmes questions, faut-il encore le rappeler, se sont toujours placées au cœur des programmes et autres stratégies de développement. Le programme présidentiel 2005-2009 a tablé sur la création de 70.000 entreprises avec environ 400.000 postes d'emploi. Le programme 2009-2014, «Ensemble, relevons les défis» a conforté encore plus cette tendance en se fixant comme objectif la réalisation d'autant de créations. Cette tendance, toujours revue à la hausse, traduit au concret cet engagement et toute cette volonté de mieux servir l'emploi, notamment celui des diplômés du supérieur, d'améliorer encore plus le niveau de création de richesses et de soutenir durablement la croissance économique. Mais ce qui caractérise encore plus cette stratégie de création, c'est qu'elle ne cherche pas à multiplier les entreprises, mais aussi et surtout de leur assurer à la fois rentabilité et pérennité, à la faveur d'une bonne politique d'identification, d'évaluation et de valorisation, notamment financière, des projets. A ce titre, l'on peut dire que la mise en place, depuis des années déjà de tout un arsenal de structures et autres programmes d'appui à l'entreprise témoignent largement de ce souci de rentabilité et de pérennité. On pense bien évidemment aux journées régionales de partenariat, aux programmes de restructuration financière, d'essaimage, d'introduction en Bourse, aux Mercredis de la création, aux guichets uniques, les centres d'affaires, implantés dans toutes les régions ou encore les pépinières d'entreprises. On pense également au lancement de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, Bfpme, qui a constitué, une réponse concrète et positive à la question de la bonne évaluation et valorisation des projets, ainsi que le bon encadrement des porteurs des bonnes idées. Mais c'est surtout la décision présidentielle d'instituer un «stage d'initiation et d'adaptation à la création d'entreprise», à travers lequel nos entreprises auront à parrainer des jeunes souhaitant créer des projets individuels, et à les aider à se familiariser avec les milieux d'affaires, et à s'initier à la gestion des entreprises qui consacre de belle manière cette quête de performance et de durabilité.