70.000 entreprises pour la seule période 2005-2009 avec environ 400.000 postes d'emploi. Autant de créations pour la période 2009-2014, comme le retient le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis». Des ambitions toujours à la hausse, et qui font de la création d'entreprises et du lancement de nouveaux projets un axe stratégique de notre politique de développement. Ce souci d'accélérer le rythme de création d'entreprises procède du souci de mieux servir le marché de l'emploi, d'accroître les richesses, et donc de soutenir la croissance économique. Il convient de rappeler dans ce contexte que pendant longtemps le rythme de création d'entreprises est resté en deçà des réelles potentialités. Il y avait en effet trop de lenteur mais aussi et surtout beaucoup d'entraves aussi bien administratives, techniques que financières. Pourtant, les porteurs de bonnes idées ne manquaient pas. Il faut reconnaître justement que dans un marché concurrentiel, il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées, mais faut-il encore savoir leur assurer une bonne évaluation, savoir les valoriser, notamment financièrement. L'on a assisté, ainsi, non sans satisfaction, au lancement et à la mise en place de tout un arsenal de programmes, structures et autres mécanismes d'appui totalement au service de la création d'entreprises. On retient notamment les journées régionales de partenariat, les programmes de restructuration financière, d'essaimage, d'introduction en Bourse, les Mercredis de la création,les guichets uniques, les centres d'affaires, implantés dans toutes les régions ou encore les pépinières d'entreprises (on compte environ 80 structures d'appui: 25 pépinières, 24 CA, 21 guichets uniques, 10 cellules d'essaimage...). Sans parler du lancement de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, Bfpme, qui a permis de conférer une nouvelle dimension à la politique de création grâce à une approche d'évaluation encore plus ciblée. Cette dynamique s'est traduite par des résultats remarquables, puisque tous les objectifs ont été réalisés et même dépassés, malgré une conjoncture économique internationale totalement défavorable. Cette même dynamique ne manquera pas également de permettre de relever tous les défis de la prochaine étape et de répondre favorablement à ces nouvelles exigences. Un optimisme tout à fait fondé puisque, d'un côté, les structures d'appui, les mécanismes et les mesures d'incitation, d'encouragement et d'accompagnement des initiateurs de projets ne cessent d'être soutenus d'une année à l'autre. Le rythme des investissements, notamment dans le secteur industriel, ne cesse de s'inscrire dans une tendance régulièrement à la hausse, malgré les contraintes du marché international. D'ailleurs, les résultats de l'année 2009 confortent ce constat. En effet, on a réussi à maintenir le rythme de 2008, soit 1.400 millions de dinars, ce qui constitue une performance remarquable en ces temps de crise mondiale. L'année 2009 s'est caractérisée, quant à elle, par une mutation profonde de la cartographie industrielle des régions intérieures du pays avec la réalisation de 10 grands projets industriels dans 7 gouvernorats intérieurs totalisant 7.500 emplois en 2009, chiffre qui sera porté à 17.000 en 2010. Cette performance est d'autant plus remarquable qu'elle conforte cette orientation de diversification de notre base industrielle et aussi, et surtout, le souci de la complémentarité entre les différentes régions du pays. Il convient de préciser toutefois que la politique de création d'entreprises et de l'investissement ne se contente pas de soutenir uniquement les nouvelles créations mais aussi de consolider ce qui existe déjà et lui assurer une qualité totale. Le lancement du programme national de mise à niveau, ou encore celui de la qualité, corrobore cette approche. Pour ce qui est de la mise à niveau et selon les dernières statistiques, le nombre des adhésions au programme a dépassé les 4.400 entreprises. Au niveau de la qualité, le programme lancé en 2005 a réussi à aider significativement l'amélioration du niveau de certification pour concrétiser ainsi l'objectif fixé par le programme présidentiel 2004-2009, soit la certification de 1.300 unités. En 2014, ce nombre sera porté à 2.000 entreprises. Ce qui caractérise de sucroît — et c'est fondamental — notre politique de création d'entreprises, c'est aussi ce souci permanent de soutenir les projets innovateurs. La création d'un fonds commun de placement (FCP), décidée par le Président Ben Ali, lors de sa réunion, mardi dernier avec le Premier ministre, témoigne clairement de cette orientation stratégique pour une économie de plus en plus ouverte. Ce fonds, qui sera opérationnel tout prochainement, a le mérite de consolider la structure financière des entreprises, notamment les PME, de diversifier notre tissu économique et de mieux appuyer la composante innovation. Il y a lieu, à cet égard, de relever que notre pays s'est fixé pour objectif prioritaire de porter la contribution de cette catégorie d'activités à 35% du PIB d'ici 2016.