L'emploi a été, est et restera, sans aucun doute, un enjeu majeur, et un axe incontournable de toute politique de développement. Le Chef de l'ةtat ne cesse, à chaque fois, d'affirmer et de donner sa juste mesure à cette question stratégique, vitale même pour le bon comportement de notre économie et de sa croissance. Car, pour le Chef de l'Etat,«l'emploi reste au premier rang de nos priorités nationales, comme étant l'une des conditions essentielles de la dignité de l'individu et l'un des droits fondamentaux de la personne humaine». (discours du 1e mai 2007). Ce qui caractérise réellement notre politique nationale de développement, c'est que le dossier de l'emploi a été toujours traité dans le cadre d'approches à la fois réalistes et prospectives. Des approches qui tiennent compte aussi bien du court, du moyen que du long terme. Ce qui est encore plus important, c'est qu'on ne se contente pas de fixer les objectifs, mais aussi et surtout de se doter de tous les moyens de leur concrétisation. C'est ce qui a permis de traduire toutes les projections au concret. Justement, partant du fait que pour accélérer significativement le marché de l'emploi, il est nécessaire de dynamiser encore plus le rythme de création d'entreprises, le Programme présidentiel 2005-2009, s'est fixé comme objectif, la création de 70.000 entreprises, soit une moyenne annuelle de 14.000. Aujourd'hui, on ne peut que se féliciter du niveau des réalisations, car le cap est bien atteint et même dépassé. Pour la prochaine étape, il faut aller encore plus loin. Le Programme présidentiel 2009-2014 ambitionne de faire mieux au niveau des créations avec l'objectif d'assurer , au terme de 2014, 425.000 postes d'emploi supplémentaires. En effet, comme le souligne le Chef de l'Etat, «aucune famille sans emploi ou sans source de revenu, pour au moins l'un de ses membres au terme de 2014». Il faut reconnaître que le mérite de notre politique nationale en matière d'emploi, c'est qu'elle ne cherche pas à créer seulement des emplois, mais aussi et surtout à savoir les adapter aux tendances actuelles du marché et de les aligner, non seulement aux besoins réels de l'entreprise, mais aussi à l'économie d'une manière générale. Ce qui explique nettement l'orientation vers la garantie d'une forte employabilité, capable de bien satisfaire les attentes d'une nouvelle génération de profils de demandeurs d'emploi, notamment les diplômés du supérieur, dont le nombre connaîtrait un rythme assez accéléré. Encadrement et rentabilité La satisfaction des demandes des diplômés du supérieur est d'autant plus importante qu'elle aurait pour mérite d'augmenter, comme le prévoit d'ailleurs le XIe Plan de développement, le taux d'encadrement à 18,2%, mais aussi de réduire de deux points le taux de chômage parmi cette catégorie. Il convient de préciser que cette question d'encadrement et d'adaptation des nouvelles créations aux besoins aussi bien de l'entreprise que ceux de l'économie est d'autant plus importante qu'elle traduit un souci permanent de conférer à toute création rentabilité et donc pérennité. Lors du Conseil ministériel tenu lundi dernier, le Chef de l'Etat a encore une fois donner sa pleine mesure à cette question. Les décisions d'«entamer la mise en œuvre du programme du service civil volontaire qui cible 10.000 diplômés de l'enseignement supérieur. Des opportunités de stages permettront aux bénéficiaires de ce programme d'acquérir des aptitudes pratiques et professionnelles qui les préparent à intégrer le marché du travail», et de «conclure des contrats-programmes avec des associations de promotion de l'emploi qui seront chargées d'encadrer les demandeurs d'emploi et d'assister les promoteurs dans le lancement de leurs entreprises et projets», illustrent parfaitement cette orientation stratégique. Mieux encore , le souci ne portera pas seulement sur les emplois salariés, mais également indépendants. Une approche qui a été toujours au cœur même de toutes les mesures et les décisions présidentielles. On se rappelle d'ailleurs, et à juste titre, la décision du Chef de l'Etat, il y a quelques années, d'étendre aux entreprises publiques l'application du système de «stage de préparation et d'initiation à la création d'entreprises». Une décision d'une importance majeure, car elle conforte clairement cette volonté de bien préparer les diplômés du supérieur et de bien les outiller pour mieux gérer leurs propres affaires, et donc garantir un meilleur niveau de rentabilité. Une décision qui répond totalement au principe même de toute culture entrepreneuriale. En somme, on peut avancer que la Tunisie, grâce aux multiples et importantes stratégies nationales mises en place, est en mesure de relever totalement le défi de l'emploi , de répondre à toutes les exigences de l'étape à venir et de faire ainsi de la culture entrepreneuriale une culture quotidienne, pour peu toutefois que le secteur privé s'implique davantage dans l'effort national et sache mieux tirer profit de tous les avantages qui lui sont accordés par notre environnement d'affaires.