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Hédi Turki : de la figuration à l'abstraction
Portrait d'un peintre honoré
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 11 - 2010

Tout le cercle des amis de l'art attendait ce moment, après la disparition de son frère cadet, Zoubeïr, ainsi que du diplomate Brahim bien avant eux. En effet, le Président de la République vient d'honorer Hédi Turki à l'occasion du XXIIIe anniversaire du Changement, en ce dimanche 7 novembre 2010.
Honneur et hommage d'autant plus mérités qu'il appartient à ce petit chapelet — mais combien grandiose ! – des artistes peintres précurseurs comme Aly Ben Salem, Ammar Farhat, Hédi Khayachi, Jellal Ben Abdallah, Ali Bellagha ou Abdelaziz Berraïs, pour ne citer que ceux-là…
Fils de Halfaouine : entre la tradition et la modernité
Né le 15 mai 1922, au cœur du quartier Halfaouine, Hédi Turki, qui vit et travaille encore dans sa demeure à Sidi Bou Saïd, avait un caractère différent de son frère Zoubeïr, bien que les deux se soient adonnés à l'art (à qui mieux mieux) dans le domaine du dessin et de la peinture «pleinairiste».
Elève du Lycée Carnot, à l'époque d'El Mekki et d'Aly Ben Salem ses aînés, il abandonne ses études, après le décès de son père en 1939. Comme Zoubeïr et d'autres artistes de sa génération, il part à Paris pour recevoir une formation artistique, notamment à la Grande Chaumière qui dispensait des cours libres. En 1956, il est l'élève du peintre Amerigo Natinguerra Baroli, à l'Académie des Beaux-Arts de Rome.
Artiste figuratif dans la mêlée de ceux de l'Ecole pionnière de Tunis, il se démarque pourtant de celle-ci — et même de Zoubeïr —, à la suite de son voyage aux Etats-Unis, où il découvre, vers la fin des années 50, les œuvres immensément abstraites de Jackson Pollock et de Mark Tobey. De retour à Tunis — et bien avant les artistes «novateurs» –, il annonce déjà les principes et les couleurs d'un art informel qu'il ne quittera plus jusqu'à ce jour. Les atmosphères subtiles — surtout du côté de Rothko — avec des suintements de couleurs, des croisements de lignes, comme autant de «tissages» de notre mémoire patrimoniale, du Maghreb, intéressent les artistes de la lettre et du signe de cet altiplano nord-africain, peintre, enseignant à l'Ecole des beaux-arts de 1963 à 1990, l'un des fondateurs de l'Union nationale des arts plastiques et graphiques tunisiens, ainsi que de l'Union des artistes plasticiens arabes (1970), Hédi Turki s'est toujours présenté comme un artiste conciliant avec les «jeunes peintres», les fréquentant assidûment et les encourageant à épouser les théories les plus modernistes de l'art.
Juste consécration donc pour cet artiste autant ouvert sur le passé que sur l'avenir et sur lequel nous reviendrons dans notre prochaine rubrique «Bâtisseurs de l'imaginaire»


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