Le Français croit tant dans le rôle des anciens. Retour en force et symbolique de Balbouli et Msakni. Il ne manque que Abdennour et on aura encore une fois le puzzle influent des vestiaires du temps de Leekens, Trabelsi et Kasperczak reconstitué. Deux de ce trio qui guide les vestiaires sont de retour : Balbouli, qu'on croyait partant à la retraite internationale après le Mondial, et Msakni, après sa lourde blessure, sont de retour. C'est, à notre avis, le fait le plus significatif à retenir dans cette liste convoquée par Alain Giresse. Une liste qui a fait couler beaucoup d'encre, et c'est tout à fait normal pour n'importe quelle liste retenue. Giresse n'a pas cherché à plaire aux journalistes ni aux agents des joueurs, et c'est son droit le plus absolu. Il vient de débarquer, et il a plein de chantiers pour une sélection qui s'apprête à joueur la CAN et qui hérite tant d'insuffisances et surtout d'instabilité. Il l'a dit clairement : pas de complaisance et pas de compte à rendre à n'importe quel joueur. Il est là pour choisir ce qu'il pense les meilleurs et il est là pour assumer ses responsabilités plus tard. Au-delà des noms, où on trouve l'épine dorsale que l'on connaît mais aussi quelques nouveautés (Chammakhi et Saidani), c'est l' « autorité » que le nouveau sélectionneur a mise pour marquer son territoire. Et on l'a vu serein et confiant, voire un peu cassant en défendant ses choix. Pour lui, c'est la concurrence « loyale » qui doit être acceptée par tous les joueurs. Le retour de Moez Hassan, malgré sa longue absence, est, par exemple, un point qui a suscité l'étonnement. Les vestiaires L'avènement de Balbouli, qui fait un superbe parcours au CA (aucun but encaissé depuis son retour), est une information importante à prendre en considération. Ce gardien de longue expérience est le leader des vestiaires depuis longtemps. C'est lui qui a une emprise certaine sur ses équipiers et qui constitue un relais efficace entre le sélectionneur et les joueurs. Tout comme le fantaisiste Msakni qui revient de blessure et qui, lui aussi, a une influence particulière dans les vestiaires de la sélection. Ce duo va-t-il s'imposer, de nouveau, sachant que d'autres joueurs tels que Khazri, Sassi et Ben Amor ont, eux aussi, pris de l'envergure. Giresse mise sur les facteurs expérience et cohésion du groupe pour passer ses messages et pour apporter rapidement le plus. Il sait que les vestiaires comptent beaucoup pour réussir sportivement. Sa poigne plus ou moins discrète va être accompagnée d'un certain « libre jeu » donné aux lieutenants de la sélection. Ceux qui connaissent les échéances à enjeu et qui peuvent accompagner les nouveaux internationaux. C'est cela l'enseignement majeur à tirer.