Malgré l'interdiction du RCD, les cadres politiques destouriens restent, en matière politique et associative, les ressources humaines les plus nombreuses du pays. Mais leur aspect disparate qui semble même parfois irréversible, comme porteur d'ambitions multiples que l'on dit irréconciliables, apparaît parfois désespérant Samedi matin, 23 mars, le groupe des anciens étudiants destouriens, qui s'est transformé depuis quelques mois en association civile présidée par Ridha Bouhamed, s'est réuni à Tunis, dans la salle de conférence au siège des Archives nationales, avec pour objectif de lancer le plan d'action qu'il s'était promis de mettre en œuvre afin d'apporter sa part dans la préservation des acquis de l'indépendance, sauvegarder la pensée destourienne-bourguibiste, renouer le contact entre les anciens étudiants destouriens, participer au renforcement des principes du patriotisme, de la citoyenneté et de l'équité sociale et contribuer, dans la mesure du possible, à la relance de l'essor économique du pays. Autant de valeurs que diverses écoles politiques ou de pensées leur reconnaissent, malgré tous les griefs politiques. Il se trouve que malgré l'interdiction du RCD, les cadres politiques destouriens restent en matière politique et associative les ressources humaines les plus nombreuses du pays. Mais leur aspect disparate qui semble même parfois irréversible, comme porteur d'ambitions multiples que l'on dit irréconciliables, apparaît parfois désespérant. Depuis la révolution, plusieurs générations d'initiatives destouriennes se sont succédé avec des prétentions qui se sont surpassées et des moyens qui semblaient prometteurs. On a vu des partis politiques grimper puis se faire oublier, des associations s'imposer dans divers domaines avant de péricliter, des forums et des ligues déterminés...mais l'expérience en cours s'est mise en tête de durer dans la diversité, ce qui est sa force. Dans la mesure où ses prétentions restent gérables. L'ascension de Abir Moussi et de son parti, le PDL, dans les sondages au même moment où Al Moubadara Destourienne s'impose au sein de l'échiquier national, ne voilà-t-il pas que des expériences moins prétentieuses, mais porteuses d'ambitions plus diversifiées font parler d'elles. L'association en question, en tout cas, ne donne pas l'impression de prétendre gagner des élections, mais de faire vivre et revivre la somme des valeurs principe et compétence dont se réclame une certaine opinion lorsqu'elle site l'apport destourien historique. Avec Ridha Bouhamed en tant que président, Ridha Hnia comme vice-président, Khaled Ben Kahla, trésorier, Faouzia Mjahed l'active militante de proue, et le porte-parole Ridha Oued, l'expérience a de quoi promettre... et donner l'exemple.