L'attaquant de pointe sfaxien a présenté sa pire prestation en sélection. Quelque chose n'a pas tourné rond ! On ne parlera pas de la prestation moyenne de la sélection contre l'Algérie, mais on parlera surtout du petit match de Firas Chawat. Tout le monde reste ahuri et incapable de comprendre pourquoi ce talent prometteur pour un poste «rare» dans notre championnat est descendu si bas. On ne l'a pas reconnu à Blida. Cet avant-centre puissant, explosif et pas mal balle au pied n'a pas du tout été dans son élément. Pratiquement, toutes ses passes ont été ratées et offertes aux défenseurs algériens, toutes ses manœuvres et tentatives ont été loupées, et surtout sa maîtrise devant les buts a été absente. L'action où il a reçu un cadeau du gardien algérien en dit long sur sa méforme. Il se présente face au gardien et au lieu de choisir son pied préféré, le droit, il tire du pied gauche et rate une occasion facile. Bloqué? Fatigué? Un jour sans? En tout cas, c'est quelque chose d'étrange pour un attaquant monté en flèche avec des buts marqués (notamment contre le Niger), c'est un talent qu'il faut préserver étant donné la rareté d'attaquants-buteurs en Tunisie. Il n'a pas été en forme avant-hier, et on pense qu'il y a quelque chose. Ce n'était pas le Chawat qu'on connaissait. C'est pour lui une leçon de football et de vie. Il n'est pas encore arrivé à son apogée et il a beaucoup à faire pour devenir un buteur racé en sélection. Les Chakroun, Akid, Khouini, Jemaâ, Dos Santos, ce sont des buteurs qui ont persévéré et sué pour marquer l'histoire de la sélection. C'est à Giresse de jouer maintenant et d'aider Chawat à retrouver ses sensations.