Le rendement de notre équipe nationale face à l'Algérie à Blida est assez rassurant malgré la courte défaite concédée aux Algériens. Beaucoup de points positifs ont été enregistrés dans la prestation de l'équipe d'Alain Giresse malgré les nombreuses absences de marque et certaines défaillances. Sans les deux tiers de ses titulaires en puissance, en l'occurrence Amine Ben Amor, Wajdi Kechrida, Anice Badri, Aymen Ben Mohamed, Yassine Khénissi et bien évidemment l'illustre Wahbi Khazri (A.S. Saint-Etienne), notre équipe nationale s'est bien comportée avant-hier au stade de Blida face à l'Algérie dans le cadre de son match amical. Et même si le dernier mot est revenu aux Algériens sur une courte victoire d'un but à zéro suite à un penalty botté victorieusement par Baghdad Bounedjah (69'), ce derby a été très équilibré. Il aurait pu se terminer sur un score de parité tellement le nivellement était édifiant. On a droit à un beau duel digne des grands rendez-vous à enjeu dans la mesure où tous les joueurs des deux camps se sont dépensés sans réserve comme si c'était pour de vrai. Cela n'avait rien d'un match amical ! Et pour un test, c'en était vraiment un aussi bien pour les joueurs de Jamel Belmadhi que pour ceux d'Alain Giresse qui semblent déjà prêts (ou presque) pour la phase finale de la CAN 2019 qui aura lieu en Egypte à partir du 21 juin prochain. Le rythme y était Dans ce match, l'adversité et l'esprit du derby ont dicté aux joueurs algériens et tunisiens d'aller chercher au fond de leurs ressources pour s'imposer et avoir le dernier mot. C'est d'ailleurs ce qui explique que le rythme était soutenu, notamment en deuxième mi-temps. Jusqu'à la fin de la rencontre. La possession de la balle était souvent l'apanage des Algériens, mais la prudence tactique et le jeu de contre adoptés par les nôtres ont failli être payants si le jeune et inexpérimenté Firas Chawat et Seifeddine Khaoui avaient su traduire en buts les occasions qui s'étaient présentées à eux devant une défense algérienne quand même fébrile. Le jeu était, le plus clair du temps, concentré au milieu du terrain où une mention spéciale est à décerner à Ferjani Sassi du côté tunisien et à Riadh Mehrez (Manchester City) du côté algérien. Ces deux joueurs ont vraiment été impériaux dans ce match. Ils étaient les hommes à tout faire durant toute la rencontre. Leur apport et leurs passes lumineuses étaient juste magnifiques. Les individualités algériennes Et si les Algériens, qui étaient encouragés par un grand public au stade de Blida, s'étaient imposés devant les nôtres dans cet énième derby, c'est bien grâce à leurs individualités de haut niveau. En effet, leur capitaine Riadh Mehrez et leurs deux virevoltants attaquants Baghdad Bounedjah (Assad-Qatar) et Adam Ouanès (Naples FC) en ont montré des vertes et des pas mûres à nos défenseurs. D'ailleurs, le penalty était le fruit d'une action individuelle de Riadh Mehrez ayant obligé Yassine Meriah à commettre la faute. Le talent redoutable de ce trio a empêché nos latéraux Oussama Haddadi et Rami Bédoui d'apporter leur soutien habituel à l'attaque. M'sakni, rassurant La nette domination des débats affichés en première mi-temps par les Algériens allait s'estomper petit à petit en deuxième période, notamment après l'incorporation de Youssef M'skani à la place de Naïm Sliti blessé à la 43'. Et à part l'action ayant amené le but de l'Algérie à la 63', on peut dire que le jeu est devenu équilibré et que chacune des deux équipes a eu son lot d'occasions «bizarrement» dilapidées, surtout du côté tunisien. Tout de même, il y a beaucoup de signes positifs à prendre en considération du côté tunisien après ce match. En effet, on peut conclure que la troupe à Alain Giresse est déjà sur la bonne voie. On a décélé un ensemble compact du rythme et une certaine maturité malgré les nombreuses absences de marque. Mais ce qui réconforte par-dessus tout, c'est la forme et l'apport ô combien évidents de Youssef M'sakni qui avait laissé un grand vide lors du Mondial de Moscou.