Les protégés de Lemerre ont été lucides pour battre tous leurs adversaires et arriver haut la main en finale. Les Etoilés ont livré une double confrontation exemplaire en demi-finale de la Coupe arabe des clubs champions face aux Soudanais d'El Merrikh. Que ce soit à Sousse ou à Omdourman, les camarades de Chikhaoui ont fait les matches qu'il fallait. Lemerre a bien décortiqué son match retour, il a compris que l'entrejeu en est la clef. Et si l'ex-sélectionneur de l'équipe de Tunisie a battu l'actuel entraîneur du club soudanais, Zelfani, c'est parce qu'il a adopté un meilleur schéma tactique. Mais au-delà de la qualification en finale de la Coupe arabe des clubs champions, c'est le regain de confiance qui demeure la satisfaction la plus forte. Le staff technique étoilé a su booster le moral de ses joueurs, bien étudier le jeu d'El Merrikh, et surtout tirer les enseignements de la défaite des siens face à l'USMonastir en Ligue 1. Un mal pour un bien, puisque les Etoilés s'en sont fait une raison. Ils ont compris qu'il fallait être plus sérieux pour remporter ce trophée arabe tant convoité par les supporters étoilés. Le mérite de Lemerre Face à El Merrikh, le coach étoilé a opté pour le 3-5-2 (adopté par les Etoilés lors du passage du Belge Leekens), et ce, pour bloquer les manœuvres soudanaises. La tactique préconisée par Lemerre a été payante, puisque l'attaque soudanaise a été incapable de percer la défense regroupée des Etoilés. Résultat : une seule occasion pour El Merrikh à la 44' qui a été neutralisée par le jeune gardien Kridène, vigilant et intraitable. Encore une fois, la forte personnalité de Lemerre a été présente pour adresser les bons messages qui vont droit au cœur de ses joueurs qui les reçoivent cinq sur cinq. Le onze étoilé aligné face à El Merrikh a été remanié dans trois postes. On a vu la rentrée de Jmel comme axial à côté du duo Ben Aziza-Boughattas, la titularisation de Chikhaoui dans le couloir gauche et la reconduction du jeune attaquant Hadj Hassen, supérieur à l'Algérien Laâribi dans tous les domaines. Ce trio a métamorphosé le jeu étoilé grâce à sa fluidité et sa détermination de bien faire. Le point fort des Soudanais fut le couloir droit. Conscient de cette situation, Lemerre a titularisé Hannachi sur le couloir gauche pour bloquer les montées de l'arrière droit soudanais. Le jeu d'El Merrikh fut complètement bloqué, ce qui a amené les locaux à opter pour les passes longues. Cette manière de jouer a fait le bonheur des défenseurs étoilés qui n'ont trouvé aucune peine à écarter le danger. Pendant cette première mi-temps, l'ESS a eu trois opportunités pour ouvrir le score, mais les maladresses de Kechrida, Chikhaoui et Aouadhi ont empêché leur équipe de marquer. Assurance étoilée Toutefois, les joueurs d'El Merrikh n'ont pu créer le jeu et marquer des buts. En face, Lemerre a joué à fond son coup, grâce à la proximité de ses lignes et l'absence d'intervalles entre elles et, bien sûr, à la pauvreté du jeu soudanais. Après la reprise, la défense étoilée a joué le plus souvent avec l'appui déterminant de ses milieux de terrain et surtout avec un grand cœur. Forte dans les duels et dans les anticipations et ne concédant aucun espace, le compartiment défensif fut la clé de la qualification en finale. Ainsi, donc, l'Etoile a pris le dessus tactiquement et mentalement sur El Merrikh qui a manqué de solutions offensives. La qualification des Etoilés illustre bien la volonté de vaincre et le désir de consolider leurs acquis.