Le collectif des coordinations des ouvriers de chantier annonce l'entrée, à partir du 6 avril, dans une série de protestations à l'échelle nationale, pour réclamer, de nouveau, la régularisation de la situation de ses affiliés. Dans un communiqué rendu public, le collectif annonce la fin de la « trêve » et appelle au déclenchement d'une série de protestations dans les différents gouvernorats du pays. « Ce mouvement sera couronné par des sit-in et des grèves de la faim qui seront observés à partir des 11, 12 et 13 avril », a-t-on expliqué. Le collectif qui réitère son attachement à ses revendications, précise qu'il est déterminé à aller jusqu'au bout du militantisme pour défendre ce qu'il appelle le droit à l'intégration au sein de la fonction publique. Le communiqué dénonce, à cet effet, les agissements de l'actuel gouvernement qui, selon le collectif, est en train de marginaliser le dossier de ces travailleurs tunisiens. «Nous nous attachons à notre droit à manifester et nous mettons en garde contre de nouvelles formes de protestation », a-t-on également averti. Le dossier des ouvriers de chantiers remonte à 2011 et est toujours au point mort, alors que ces travailleurs connaissent des conditions précaires et peinent toujours à garantir ce qu'ils pensent être leurs droits. En cause : les négociations avec la présidence du gouvernement qui, à chaque fois, n'aboutissent à rien. En effet, bloqué depuis plusieurs années, leur dossier ne connaît aucun avancement ni éventuelle résolution. La dernière grève générale, en date du 22 novembre dernier, s'est présentée comme une opportunité pour se faire entendre, mais depuis, le mouvement de protestation a été interrompu. La dernière forme de protestation organisée par ces travailleurs remonte à plusieurs mois, lorsqu'ils ont observé une grève générale en soutien à celle décrétée par l'UGTT. Ces travailleurs qui réclament, depuis plusieurs années, la régularisation de leur situation en les intégrant dans la fonction publique, peinent toujours à trouver ce qu'ils appellent leurs droits. Mêmes revendications, mêmes slogans et toujours un seul objectif : intégrer la fonction publique, d'autant plus qu'ils assument les mêmes responsabilités de leurs collègues déjà affiliés à ce secteur.