Une modeste cérémonie dans une ambiance bon enfant qui a suscité des moments d'émotion, surtout lors des hommages rendus à trois grands techniciens du cinéma, ces hommes de l'ombre qui, par leur savoir-faire et leur passion, ont contribué à l'écriture de l'histoire du cinéma tunisien. Le coup d'envoi de la première édition du Festival «Mon premier film» a été donné, le jeudi 4 avril, au palais El Abdellia, en présence de différents acteurs du paysage cinématographique. Nous citons, entre autres invités, les cinéastes Ferid Boughdir, Ibrahim Ltaief, Naceur Khemir, Anis Lassoued et autres techniciens et académiciens. Tous ce beau monde s'est réuni sous une grande tente installée à l'occasion dans la cour du palais El Abdellia qui, par ailleurs, va abriter les projections nocturnes. Comme l'a rappelé, dans son allocution, la responsable d'El Abdellia et directrice du festival Wahida Dridi, ce nouveau rendez-vous, organisé sous la tutelle du ministère des Affaires culturelle, est dédié à la production cinématographique dans ses premiers pas, ouvrant la voie aux auteurs d'un premier film qui sont des amateurs indépendants ou en voie de professionnalisation (étudiants des écoles de cinéma ou d'audiovisuel). Cette dernière s'est engagée à faire de la prochaine édition une édition internationale. Une modeste cérémonie dans une ambiance bon enfant qui a suscité des moments d'émotion, surtout lors des hommages rendus à trois grands techniciens du cinéma, ces hommes de l'ombre qui, par leur savoir-faire et leur passion, ont contribué à l'écriture de l'histoire du cinéma tunisien. Il s'agit des deux chefs opérateurs, Belgacem Jelliti et Ahmed Bennis, et du chef electro, Iskander Edaoui. Une belle occasion pour parler de leurs expériences respectives à travers leurs témoignages, in situ, et ceux de certains réalisateurs qui ont eu l'occasion de collaborer avec eux. C'est le cas de Anis Lassoued, ancien élève de Ahmed Bennis, ce dernier ayant assuré la direction de la photographie de son premier court métrage «Saba flous». Les organisateurs ont saisi l'occasion pour nous présenter les membres du jury de la compétition officielle dans les deux catégories amateurs et étudiants avec en lice 18 œuvres, et qui sont Amel Hdhili (actrice), Ibrahim Ltaief (cinéaste), Moncef Taleb (ingénieur du son), Karim Hammouda (ingénieur montage) et Abdelmajid Jallouli (académicien spécialisé dans l'image). Le festival, qui se poursuit jusqu'au 7 avril, révèle un programme de projections de 41 films dans la section Panorama (à 11h00 et à 15h00) en dehors des films en compétition officielle qui seront projetés tout au long de l'événement, à partir de 19h00. Au menu, également, des workshops (montage, son, image, scénario et effets spéciaux) et une conférence de sensibilisation sur la mutuelle des artistes tunisiens, qui sera animée par son président, le cinéaste Mounir Baaziz. La fin de la soirée a vu la projection d'une sélection de 6 courts métrages en compétition officielle: «Chmin difir» de Houda El Maddahi, «Le syndrome de Djamila» de Hamza El Hedfi, «Jamaa El Ksar» (La mosquée le Ksar) de Maroua Errezgui, «Ego trip» de Zied Ben Chaabene, «Wakrek wakrek» de Zaki Sammoud et «Ain Tounga» produit par l'association «Bel fan» et la maison de jeunesse Mongi-Slim à Téboursouk. Bon festival.